Interpellations de femmes en niqab et de militants à Paris
Une manifestation avait déjà été interdite samedi, par crainte de troubles à l'ordre public. Qu'à cela ne tienne, il n'aura fallu que quelques heures après son entrée en vigueur pour que la loi sur le voile intégral soit aussitôt contestée.
Devant la cathédrale Notre-Dame, au cœur de la capitale, la police a procédé ce matin à l'arrestation de plusieurs personnes. Selon un porte-parole de la préfecture de police de Paris, "trois personnes ont été interpelées pour vérification d'identité lors de ce rassemblement qui n'avait pas été soumis à déclaration."
"Ce n'est pas de la provocation"
Kenza Drider, la seule femme voilée à avoir été entendue par la mission parlementaire préparant la loi, venue d'Avignon participer au rassemblement de ce matin, s'est défendue d'avoir voulu provoquer les forces de l'ordre en bravant ouvertement la loi. "Je ne fais qu'appliquer mes droits de citoyenne, je ne commets aucun délit. Je n'ai pas volé, je n'ai pas tué, je n'ai pas cassé. Je suis une citoyenne française à part entière" a déclaré cette mère de quatre enfants, qui a été embarquée dans un car de police.
La loi concerne, selon les statistiques du ministère de l'Intérieur, moins de 3.000 personnes en France. Le texte prévoit une amende de 150 euros pour les porteuses de voile intégral. Ceux qui forceront quelqu'un à porter le niqab seront punis d'un an de prison et de 30.000 euros d'amende.
Virginie Pironon, avec agences
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