Cet article date de plus de deux ans.

Incidents au Stade de France : la SNCF a conservé ses images de vidéosurveillance

L'effacement automatique des images a été bloqué par la SNCF, ce qui n'a pas été le cas à la RATP. Au-delà de 72 heures, les vidéos sont automatiquement effacées, sauf en cas de réquisition par la justice.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des caméras de vidéosurveillance sur la ligne C du RER à Cernay (Illustration), le 17 janvier 2019. (OLIVIER BOITET / MAXPPP)

Les images de vidéosurveillance de la SNCF sur les lignes de RER qui mènent au Stade de France ont été conservées, indique la compagnie ferroviaire à franceinfo vendredi 10 juin.

>> Quelles sont les règles de conservation des images de vidéosurveillance ?

Normalement ces images sont effacées au bout de trois jours, "mais dans le cadre des événements du Stade de France du 28 mai, l’effacement automatique a été bloqué. Les images ont été conservées comme l’autorise la législation pour 30 jours", explique la SNCF. Elle précise par ailleurs que "ces images ont fait l'objectif d'une réquisition" judiciaire ce vendredi.

Le poste de commandement de la ligne 13 de la RATP, en 2018. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

En revanche les images de vidéosurveillance de la ligne 13 du métro qui mènent au Stade de France ont été automatiquement supprimées, indique la RATP à franceinfo, confirmant une information du Parisien. Comme pour les images du Stade de France, elles n'ont pas été réquisitionnées à temps par la justice et ont été automatiquement effacées pour des raisons de stockage.

"Sans réquisition judiciaire, les images sont automatiquement écrasées par les nouveaux enregistrements", explique la RATP qui dispose de plus de 51 000 caméras de vidéoprotection sur tout son réseau. Elles filment les quais, les stations et leurs abords. Les serveurs de la RATP n'ont toutefois qu'une capacité de conservation de ces images de 72 heures.

Les images de la préfecture toujours disponibles

Les images des caméras de vidéosurveillance gérées par le Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions n'ont pas été conservées non plus. Elles ont été détruites au bout de sept jours, faute d'une réquisition de la justice. La préfecture de police a indiqué avoir toujours les siennes. Ces images sont conservées pendant trente jours et sont "évidemment toujours à la disposition de la justice", a précisé la préfecture.

Vendredi, une enquête pour "vols", "vols aggravés" et "violences aggravées" a été ouverte. Dans ce cadre, la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) chargée de l'enquête a adressé des réquisitions judiciaires aux différents opérateurs disposant d'un système de vidéosurveillance aux abords du stade. Trop tard, donc, pour celles du consortium du Stade France et de la RATP.

Le 30 mai dernier, deux jours après la finale de la Ligue des champions, le parquet de Bobigny avait ouvert une première enquête pour "escroquerie en bande organisée".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.