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"On craint qu'à un moment ou à un autre, les missions ne soient plus remplies" : sur-sollicités sans moyens supplémentaires, les pompiers débrayent

Confrontés à une hausse des demandes d'intervention, les pompiers du centre de secours de Magny-les-Hameaux, dans les Yvelines, appellent, comme de nombreux autres en France, à une grève symbolique pour protester contre le manque de moyens alloués par le gouvernement.

Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une inscription "en grève" sur un camion de pompiers, dans le Gard, le 13 novembre 2017. (PASCAL GUYOT / AFP)

L’alerte retentit : déjà quatre sorties pour la dizaine de femmes et d’hommes présents au centre de secours de Magny-les-Hameaux, dans les Yvelines, et nous ne sommes qu’à la mi-journée. De plus en plus d’interventions, souvent très loin du cœur de métier des soldats du feu. "Le pompier est la caisse à outil du service public, explique Pierre-Luis Dupont, le président du syndicat Fédération autonome des sapeurs-pompiers dans les Yvelines. Quand je sais pas quoi faire, j’appelle les pompiers. Quand j’ai une fuite d’eau, j’appelle les pompiers. Quand j’ai mal aux dents, j’appelle les pompiers…"

Sept syndicats appellent à une grève symbolique

À compter du mercredi 26 juin et jusqu’au 31 août, sept syndicats de pompiers appellent à une grève symbolique - service minimum oblige - pour protester notamment contre le manque d’effectifs et de moyens alloués par le gouvernement. "Il y a plein de missions qui ne sont pas les nôtres et pendant ce temps-là, poursuit le pompier, les moyens et les personnels ne sont pas sur place tandis que les demandes d’intervention, elles, continuent à arriver."

On craint pour la population qu’à un moment ou à un autre les missions ne soient plus remplies. Et une mission qui n’est pas remplie, pour un sapeur-pompier, ce sont des vies humaines qui sont en jeu.

Pierre-Luis Dupont

à franceinfo

Moins de moyens, davantage de missions, notamment à cause de la désertification médicale. "Les médecins de SOS Médecins, par exemple, se déplacent de moins en moins dans les quartiers défavorisés ou en milieu rural, déplore un pompier de la caserne. Du coup, il ne reste plus que les sapeurs-pompiers : nous, on fait tout." Cela fait vingt ans que ce pompier exerce son métier. Une passion, dit-il, qui le fait travailler comme ses collègues entre 48 et 72 heures par semaine, pour un salaire net de 2 300 euros net par mois.

Sur-sollicités sans moyens supplémentaires, les pompiers débrayent - reportage de Matthieu Mondoloni

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