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Risques d'incendie dans le sud : des habitants inquiets du manque d'entretien des forêts

Les températures estivales et la sécheresse dans les régions méditerranéennes aggravent le risque d'incendie. Les habitants dénoncent un manque d'entretien des zones boisées.

Article rédigé par franceinfo, Olivier Martocq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Garrigue en Provence. (ANNIE & JEAN-CLAUDE MALAUSA / BIOSPHOTO)

Aux Pennes-Mirabeau, à la sortie de Marseille, commune ravagée par le plus gros incendie de l’été 2016 (3 300 hectares partis en fumée), l’inquiétude des habitants est perceptible.

Laurent fait partie des chanceux : la maison de ce retraité a été épargnée par l'incendie de l'été dernier. Mais il reste sur le qui-vive : "Le premier risque le plus important, il est là : tout ce bois qui n'a jamais été entretenu. J'habite ici depuis 19 ans, je n'ai jamais vu un seul coup de machette ou d'autre chose. Si quelqu'un jette son mégot, hop, c'est parti."

Un peu plus haut, Laurent fait le même constat : "Dans ce bois, il y a plein de zones comme ça, qui ne sont absolument pas entretenues. Il y a très peu de fougères, c'est très sec, on voit du romarin, du thym. On voit des pins qui ne sont pas aux espacements normaux et tout ça peut s'embraser dans des conditions invraisemblables". 

Il y a des arbres qui poussent, la forêt n'est pas entretenue, alors que c'est un terrain municipal

Laurent, retraité des Pennes-Mirabeau

à franceinfo

Sur place, la situation est claire : le chemin n'est pas du tout dégagé, les pompiers ne pourraient absolument pas passer. "Au niveau de la largeur, c'est strictement impossible", confirme le retraité.

"On est entouré de maisons et de bois et là regardez, on voit bien une absence d'entretien total. Ça montre bien que collectivement et individuellement, il reste un travail de pédagogie à faire, et un travail économique aussi. On peut toujours rêver, mais je ne suis pas sûr que la pluviométrie dans la région augmente dans des conditions très très fortes."

A un moment, il faut mettre la main au porte-monnaie pour que les choses puissent s'arranger.

Laurent, retraité des Pennes-Mirabeau

à franceinfo

Le contexte actuel est particulièrement propice aux incendies. Les températures sont estivales, jusqu'à 28 degrés autour de Nîmes, Marseille et Nice. La sécheresse, débutée le printemps dernier sur les régions méditerranéennes s'est aggravée depuis cet été. Alors que le mois d'octobre est habituellement un mois très arrosé, pas une goutte de pluie cette année. "On est très inquiet, parce que les feux reprennent de partout. Surtout que maintenant, avec la vitesse du vent et la sécheresse, les feux vont beaucoup plus vite et les flammes sont beaucoup plus importantes. Ça fait trois ans qu'il ne pleut pratiquement pas. D'années en années, il y a de plus en plus d'hectares qui brûlent", constate le retraité. 

Actuellement, les pompiers sont toujours mobilisés sur le risque incendie, c'est une première en cette période de l'année. 

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