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Vidéo "C'est de la foutaise ! Ils se refilent la balle" : quand des habitants de Rouen appellent le Numéro vert mis en place après l'incendie de l'usine Lubrizol

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Article rédigé par France 2
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Que doivent faire les habitants de Rouen qui ont trouvé des débris suspects dans leur jardin après l'incendie de l'usine Lubrizol ? Un Numéro vert a été mis en place, qui ne satisfait pas les habitants qu’"Envoyé spécial" a rencontrés.

L'usine Lubrizol est située à 2,5 kilomètres à vol d'oiseau de chez eux. Le 26 septembre, l'immense panache de l'incendie a survolé le quartier Saint-Gervais, sur les coteaux de Rouen, où vivent Florence et Thierry. Deux jours après l'accident, dans leur jardin, ils sont tombés sur des morceaux de fibrociment (un matériau contenant des fibres d'amiante) brûlés qui pourraient provenir de la toiture de l'usine. Malgré le discours rassurant des autorités, qui ont estimé que les débris d'amiante ne pouvaient pas atteindre leur quartier, ils sont inquiets. Ils ont donc décidé d'alerter tous leurs voisins. Plusieurs avaient fait la même découverte dans leur jardin.

Après quelques jours, la préfecture a finalement mis en place une procédure spéciale pour les riverains dans leur cas. Dans cet extrait d'"Envoyé spécial", Florence appelle le Numéro vert (disponible depuis le mercredi 2 octobre). On la dirige vers un autre numéro... où elle est renvoyée vers un troisième, celui de la société SUI Amiante.

"Ils nous renvoient vers une société privée"

Avant de raccrocher pour téléphoner à cette société privée, Florence voudrait savoir où s'informer sur la situation sanitaire. Faut-il porter des masques ? Des poussières fines ont-elles pu entrer dans les maisons ? Son interlocutrice met un certain temps à comprendre le problème, puis la renvoie vers le site de la préfecture, et enfin vers… le Numéro vert. Même réponse sur les questions financières : "Vous les appelez, vous allez voir avec eux directement."

"C'est de la foutaise ! estime Florence en raccrochant. Il se refilent la balle." "Ils nous renvoient vers une société privée, ajoute Thierry, et c'est la société privée qui aurait tous les éléments pour nous, en tant que citoyens, civils, habitants d'une ville…"

Extrait de "Rouen, un écran de fumée ?", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 10 octobre 2019.

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