Près d'un mois après l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime), l'évacuation de 160 fûts endommagés sur le site vient de démarrer. C'est une opération jugée à risque par les autorités, qui devrait durer deux mois.
Le 26 septembre dernier, 5 253 tonnes de produits chimiques avaient brulé dans l'incendie de l'usine Lubrizol. Mardi 22 octobre à Rouen (Seine-Maritime), à gauche des installations en ruine du site Lubrizol, on peut apercevoir sur des images un entrepôt provisoire de couleur blanche. Une zone sécurisée de 1 000 m2 où vont être traités puis évacués 160 fûts de produits industriels, endommagés lors de l'incendie de l'usine. Des opérations sensibles, dont certains riverains redoutent les conséquences potentielles : "Tout m'inquiète, parce qu'ils n'ont même pas été capables de nous dire ce qu'il y avait dans l'usine", témoigne une habitante de Rouen.
Les fûts manipulés par des robots
Dans cette zone confinée, les fûts vont être manipulés un à un par un robot, commandé à distance, car à tout moment les barils fragilisés sont susceptibles d'émettre deux substances à risques : de l'hydrogène sulfuré, un gaz mortel, et du mercaptan, dont l'odeur est extrêmement forte. Une fois séparés, les fûts et les substances qu'ils renferment seront acheminés à Sandouville (Seine-Maritime), dans un site spécialisé dans le traitement des déchets dangereux. Tous les produits seront incinérés et filtrés, et les déchets toxiques collectés et mis à l'abri.
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