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Incendie à Londres : un an après, le chagrin et la colère dominent toujours

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Incendie à Londres : un an après, le chagrin et la colère dominent toujours
Incendie à Londres : un an après, le chagrin et la colère dominent toujours Incendie à Londres : un an après, le chagrin et la colère dominent toujours (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Il y a un an, 72 personnes avaient trouvé la mort dans l'incendie de la tour Grenfell, à Londres (Royaume-Uni). Pour l'heure, aucune poursuite n'est prévue.

Telle une énorme cicatrice au cœur de Londres (Royaume-Uni), la tour Grenfell, lentement recouverte, comme un voile sur cette tragédie qui a tué 72 personnes, l'une des pires catastrophes de l'histoire récente de la Grande-Bretagne. La nuit du 14 juin 2017, comment le feu s'est-il déclenché ? Pourquoi s'est-il propagé aussi vite ? Et pourquoi, malgré les flammes, les pompiers ont-ils d'abord ordonné aux habitants de rester cloîtrés chez eux ? Pour répondre à ces questions, une grande enquête publique a été ouverte. Il y a trois semaines, elle a commencé ses auditions. Une par une, toutes les familles des victimes ont été appelées à témoigner, comme le père du petit Logan, un bébé mort-né suite à un accouchement prématuré causé par le stress de l'incendie.

Le non-respect des normes a fait de nombreux morts

Des témoignages qui ont bouleversé le pays pendant 15 jours et alimenté la colère provoquée par les défaillances en termes de sécurité. Tout est parti de cette cuisine, au 4e étage, autour de ce congélateur défectueux. Étage par étage, pièce par pièce, 200 policiers ont tout expertisé, et les premiers rapports évoquent une culture de la non-conformité dans la tour. Aucune porte des appartements n'était conforme aux normes anti-incendie. Et dans les parties communes, la fermeture automatique des portes n'a pas fonctionné. Reste la défaillance majeure : le revêtement sur la façade de l'immeuble. Extrêmement inflammable, il a permis au feu de monter du 4e au 23e étage en seulement 12 minutes.

Selon les experts, les équipes de conception et de construction n'ont à aucun moment évalué la résistance au feu de ce matériau. Justement, jamais les pompiers n'avaient imaginé que le feu puisse se propager aussi vite. Ils ont ordonné aux habitants de rester confinés chez eux, pensant pouvoir éteindre rapidement l'incendie. Une erreur de jugement qui a pu, selon les expertises, coûter la vie à de nombreux habitants. Un an après le drame, aucune poursuite judiciaire n'a été entamée. L'enquête sera extrêmement longue pour déterminer les responsabilités de chacun. Un sentiment domine ici, à Grenfell : ces morts auraient pu et auraient dû être évitées.

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