Grenoble : le parquet "prend au sérieux" la revendication de l'incendie volontaire à la mairie
Un texte anonyme publié récemment sur un site internet libertaire revendique l'incendie. Le procureur de Grenoble l'examine confirme-t-il, mardi, à franceinfo.
Le procureur de Grenoble, Eric Vaillant, indique, mardi 12 novembre à franceinfo, s'être saisi de la revendication de l'incendie volontaire à la mairie de Grenoble fin septembre 2019. Il s'agit d'un texte, publié le 30 octobre sur le site internet libertaire "Indymedia". "Cette revendication est prise au sérieux par le parquet et les enquêteurs", a précisé le procureur.
La revendication, qui prend la forme d'un texte anonyme intitulé "Petit bulletin d'une mairie enflammée", se réjouit des dégâts et explique sa haine des institutions, précise France Bleu Isère.
Une revendication anarchiste
Le texte comprend des détails troublants sur le départ du feu, évoquant des "briquets cagoulés" qui auraient agi "le dimanche 29 septembre, à l'heure où les chats noirs sont de sortie", peut-on lire. "L’accès à la salle du conseil municipal dégagé, le combustible s’est accidentellement réparti sur des chaises. Celles-ci étaient, pour une raison inconnue, amassées en tas contre le mur en bois", précise encore le texte.
La revendication se veut clairement anarchiste, elle en recouvre en tout cas le champ lexical habituel. "Cette action directe est le reflet de notre rejet de la démocratie et du citoyennisme, quelqu’en soit l’échelle. Se faire représenter et ainsi ôter son propre pouvoir de réflexion, de décision et d’action est un choix que nous n’acceptons pas", précise ainsi le texte.
Les auteurs du texte indiquent encore, à l'attention de la mairie, qu'ils comptaient "proposer au budget participatif de la ville de Grenoble un projet pas tant innovant : la mise à feu de la démocratie. Bien trop onéreux pour être soumis au vote donc on s’est démerdé·e seul·e."
L'enquête sur l'incendie à la mairie de Grenoble se poursuit.
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