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Ce que l'on sait du naufrage du navire "Grande America", qui a coulé au large de la Bretagne

Le navire de commerce italien, victime d'un incendie, a coulé mardi à 333 km à l'ouest du Finistère, a annoncé la préfecture maritime de l'Atlantique. Les membres d'équipage sont sains et saufs, mais une pollution au fioul n'est pas à exclure.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le navire "Grande America" ravagé par un incendie au large des côtes bretonnes, le 12 mars 2019. (LOIC BERNARDIN / MARINE NATIONALE / AFP)

Le navire de commerce italien Grande America, victime d'un incendie dans le golfe de Gascogne, a coulé vers 15h30 mardi 12 mars. Il se trouvait à 333 km à l'ouest des côtes françaises. 

Il venait d'Hambourg, en Allemagne et devait se rendre à Casablanca, au Maroc. Voici ce que l'on sait de ce naufrage. 

Le navire transportait des voitures

Le navire, propriété de l'armateur Grimaldi Group et d'une longueur de 214 mètres, devait relier les villes de Hambourg (Allemagne) et de Casablanca (Maroc). "Le navire de commerce italien transportait des voitures et autres véhicules dans ses garages et des conteneurs sur ses ponts supérieurs", précise France 3 Bretagne. Selon la chaîne régionale, il s'agissait d'un modèle ConRo, un navire hybride entre un roulier et un porte-conteneurs.

Le Grande America transportait 2000 véhicules et "365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses" et 2 200 tonnes de fioul lourd dans ses soutes, qui servait de carburant pour la navigation, a précisé mercredi le préfet maritime de l'Atlantique.

Un incendie à l'origine du naufrage

Un incendie d'origine encore inconnue s'est déclaré dimanche à bord, alors que le bateau se trouvait au large du Finistère. Le sinistre s'est déclenché sous les conteneurs, sur les ponts supérieurs du navire, d'après France 3. Des moyens conséquents ont alors été mis en place pour éteindre les flammes.

Une frégate multi-missions (FREMM) de la Marine nationale, l'Aquitaine, se trouvait notamment sur place, de même que le BSAA (Bâtiment de soutien et d'assistance affrété), le VN Sapeur. Le remorqueur de haute mer Abeille Bourbon est également intervenu et a tenté de mettre un terme à l'incendie.

Sans succès. Les conditions météorologiques se sont dégradées et, en vingt-quatre heures, la violence de l'incendie s'est amplifiée. "Le navire [a présenté] une inclinaison sur son côté droit qui [s'est aggravée] au fil du temps", a décrit la préfecture sur Twitter, avant d'annoncer qu'il avait coulé.

Vingt-sept personnes évacuées

Dans la nuit de dimanche à lundi, le capitaine a décidé d'évacuer le navire. Vingt-six membres d'équipage et un passager se sont alors réfugiés dans un canot. Deux heures plus tard, ils ont été finalement secourus en pleine mer, sains et sauf, par la frégate britannique HMS Argyll, comme le raconte France 3. La Royal Navy a diffusé les images du sauvetage :

Une nappe d'hydrocarbures localisée

Mercredi après-midi, le préfet maritime a annoncé lors d'une conférence de presse à Brest que le navire transportait "365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses et un peu plus de 2.000 véhicules". Il a ajouté que les soutes du navire contenaient quelque 2 200 tonnes de fioul lourd, principale source de préoccupation selon lui, estimant que la façade entre la Charente-Maritime et la Gironde risquait d'être touchée par une pollution "dans plusieurs jours".

Plus tard dans la journée, une nappe d'hydrocarbure a effectivement été observée en mer. "Au cours du vol réalisé cet après-midi au-dessus de la zone de naufrage du Grande America par l'avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale, une nappe d'hydrocarbures a été localisée", a annoncé mercredi soir la préfecture maritime dans un communiqué, précisant que la nappe s'étendait sur une dizaine de kilomètres de long pour un kilomètre de large.

Le préfet maritime de l'Atlantique, le vice-amiral d'escadre Jean-Louis Lozier, a ordonné l'appareillage depuis Brest du navire spécialisé dans la lutte antipollution BSAA Argonaute. Il est attendu sur zone jeudi matin, a précisé la préfecture maritime, indiquant avoir également sollicité le concours des moyens de lutte antipollution de l'Agence européenne pour la sécurité maritime (EMSA).

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