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Incendie de Carpiagne : et si les légionnaires n'y étaient pour rien ?

Souvenez-vous ce gros millier d'hectares de bois partis en fumée aux portes de Marseille, le 22 juillet dernier. Très vite, la thèse d'une séance de tirs qui aurait mal tourné, sur le camp militaire de Carpiagne, s'était imposée. _ Pourtant, selon [la Provence-> http://www.laprovence.com/articles/2009/10/16/939486-France-Le-feu-a-Marseille-cet-ete-ne-serait-pas-imputable-au-militaire.php] , un pré-rapport remis à la justice remet en cause ce scénario...
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © Philippe Laurenson / Reuters)

Les fragments métalliques retrouvés près du départ de feu ne proviendraient pas des balles traçantes au phosphore employées par les militaires, selon le pré-rapport des experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, remis au greffe du tribunal.

Ce pré-rapport confirmerait donc les "gros doutes" exprimés le mois dernier sur l'origine des feux, par le légionnaire qui commandait l'exercice. Selon lui, la trajectoire des tirs ne correspondaient pas.
_ Pourtant, le 29 juillet, une enquête de commandement militaire concluait à sa "seule responsabilité" dans cette affaire. Cet adjudant de 43 ans, Philippe Fontaine, avait alors été suspendu de ses fonctions et mis en examen pour incendie volontaire. Or ce pré-rapport pourrait aujourd'hui l'innocenter.

Cependant, l'exercice de tirs en question était interdit, en cette région et cette saison. Pour le ministre de la Défense Hervé Morin, il n'y a pas eu d'acharnement. Cet adjudant a bien commis une faute.

Pendant deux jours, les 22 et 23 juillet, l'incendie avait parcouru 1.200 hectares, détruit une villa, cinq cabanons et une ancienne bergerie dans l'Est de Marseille. Il avait fallu quelque 500 pompiers pour en venir à bout.

Cécile Quéguiner

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