Huit morts après l'avalanche du Mont-Blanc du Tacul
La chute de séracs dimanche matin vers 3 heures dans la face nord du Mont-Blanc du Tacul, à 3.600 m d’altitude, n’a laissé aucune chance aux alpinistes. Un dévissage de 1.500 mètres. L'avalanche, longue de 200 m et s'étalant sur une cinquantaine de mètres de largeur, a littéralement balayé l'itinéraire qu'empruntaient les alpinistes pour rejoindre le sommet.
L'alerte a été donnée immédiatement par un guide de haute montagne, témoin de l'accident. Une quarantaine de secouristes (gendarmes du PGHM, pompiers et guides) a été acheminée sur les lieux par les hélicoptères de la gendarmerie et de la Protection civile renforcés par un appareil italien.
Miraculés
Huit personnes ont pu être secourues. Des miraculés : cinq Français et trois Italiens âgés d’une trentaine d’années, qui ont été rapidement évacués sur l'hôpital de Sallanches, dans la vallée. L'un d'eux est indemne et seuls trois des sept blessés sont toujours hospitalisés.
Huit autres alpinistes sont toujours portés disparus, et présumés morts. Il s'agit d'un guide autrichien, de quatre Allemands et de trois Suisses. Leurs corps, dont certains ont pu être localisés par les Arava (appareil de recherche de victime en avalanche) sont coincés sous un amas de pierre et de glace. Les recherches ont été arrêtées car la zone est trop dangereuse pour les secouristes. Le risque de "suravalanche" reste maximal. "Avec la fonte des neiges, s'il y en a une car nous arrivons à la fin de l'été, il est possible que des corps remontent. Dans ce cas-là, on ira les chercher", précise un responsable du Peloton de gendarmes de haute montagne (PGHM) de Haute-Savoie.
La plupart des victimes étaient parties vers 1h du matin du refuge des Cosmiques (3.613m) pour profiter du regel nocturne et progresser plus facilement dans la neige. Météo-France n’avait signalé aucun risque d'avalanche particulier et les conditions météorologiques étaient bonnes. Mais "des chutes de séracs ne sont pas rares, elles peuvent intervenir à tout moment de l'année, hiver comme été, à toute heure de la journée", rappelle le commandant Régis Lavergne, patron du PGHM.
Gilles Halais avec agences
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