Hortefeux donne des muscles à sa police de proximité
Police de proximité : le nom est tabou depuis que Nicolas Sarkozy a décidé, en 2003, de démanteler ces unités policières de quartier créées par le socialiste Jean-Pierre Chevènement. "Vous n'êtes pas des travailleurs sociaux", avait lancé Nicolas Sarkozy à un îlotier toulousain qui lui présentait un tournoi de football organisé avec les jeunes du quartier.
Seulement, ces "flics de quartier" avaient tout de même réussi à démontrer leur efficacité en matière de prévention. Quelques années plus tard, la police de proximité renaît donc de ses cendres. Mais sous un autre nom : les UTeQ, unités territoriales de quartier, commencent à voir le jour en 2008 sous l’égide de Michèle Alliot-Marie, arrivée au ministère de l’Intérieur.
_ Expérimentées en Seine-Saint-Denis, les UTeQ sont petit à petit étendues à une trentaine de quartiers, à la grande satisfaction d’élus de gauche – mais aussi de droite – qui réclamaient le retour de la police de proximité.
En déplacement dans le Var, Brice Hortefeux a sonné hier le glas des UTeQ.
_ Tout en se défendant de vouloir détricoter ce que Michèle Alliot-Marie venait de mettre en place, l’actuel ministre de l’Intérieur a annoncé la mise en place de Brigades spéciales de terrain (BST). Des unités plus musclées, plus proches des BAC (brigades anti-criminalité) que des îlotiers, et dont la zone de travail sera calquée, non plus sur un quartier, mais sur un bassin de délinquance.
Deux de ces BST seront implantées à Perpignan et Toulon dès le mois de septembre, a fait savoir le ministre de l’Intérieur. Et au total, 26 d'ici la fin de l'année.
Gilles Halais, avec agences
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