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Hérault : un ado mis en examen après la mort d'une fillette

Un adolescent de 16 ans a été mis en examen dimanche pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi de viol" à Lodève dans l'Hérault. Il avait été mis en garde à vue samedi après la découverte du corps d'une fillette de 12 ans, dans le centre thérapeutique où ils étaient tous les deux pensionnaires.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (IDÉ)

Vendredi vers 22h30, une fillette de 12 ans a été retrouvée morte dans un débarras du centre thérapeutique pour enfants de Campestre, à Lodève, dans l'Hérault, où elle était pensionnaire. Son corps était dissimulé sous des vêtements. Sa disparition avait été signalée vers 13h par la direction du centre, pensant d'abord à une fugue. 

Samedi, un adolescent de 16 ans, également pensionnaire de l'établissement, avait été placé en garde à vue. Sa garde à vue a été prolongée dimanche puis il a été déféré et mis en examen. 

Des relations sexuelles "consenties" selon lui

Le jeune homme avait été aperçu vendredi avec la victime. Après avoir expliqué en garde à vue qu'il était totalement étranger au drame, il a finalement reconnu des relations sexuelles, consenties selon lui, avec la victime. Il raconte ensuite être parti et quand il est revenu sur les lieux, il l'a trouvée morte et pensait qu'elle s'était suicidée.

"Nous avons de  bonnes raisons de penser que les relations sexuelles ", mises en évidence par l'autopsie, "n'ont pas été consenties " et qu'"il lui a donné la mort ", explique le procureur de la République de Montpellier Christophe Barret. La petite fille est morte par asphyxie, l'autopsie a révélé des traces de strangulation mais aussi "d'autres mécanismes " possibles : "Il peut s'agir par exemple  soit d'un bâillon sur la bouche, soit de la position de son corps tel qu'il a  été découvert qui ne lui aurait plus permis de pouvoir respirer normalement ", indique le procureur.

Un centre de rééducation thérapeutique

Une information judiciaire a été ouverte de la qualification de "meurtre de mineur de moins de 15 ans précédé, accompagné ou suivi d'un viol", selon le procureur qui a requis un mandat de dépôt. Le jeune garçon n'a aucun antécédent judiciaire. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité "sauf  si l'excuse de minorité est retenue ". Dans ce cas, il risque 20 ans de prison.

La petite fille était pensionnaire depuis deux ans de ce centre de rééducation thérapeutique pour enfants, un "institut thérapeutique, éducatif et pédagogique" (ITEP), qui a "pour mission d'accueillir des enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques s'exprimant par des troubles du comportement perturbant gravement leur socialisation et leur accès à la scolarité et à l'apprentissage", annonce le site internet de l'établissement.

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