Hérault : ce que l'on sait du meurtre d'une femme dans une maison de retraite pour religieux catholiques
Un homme cagoulé et armé s'est introduit, jeudi soir, dans une maison de retraite pour religieux et religieuses, près de Montpellier. Une employée a été tuée à l'arme blanche. Un suspect a été arrêté.
Un meurtre encore inexpliqué. Une employée d'une maison de retraite pour religieux catholiques a été tuée à l'arme blanche, jeudi 24 novembre au soir, à Montferrier-sur-Lez (Hérault), près de Montpellier.
Après plusieurs heures de traque, un suspect a été arrêté aux alentours de 18 heures, près de chez lui, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, à une dizaine de kilomètres de la maison de retraite.
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Franceinfo revient sur les principaux éléments connus de l'enquête.
Une employée tuée
L'individu cagoulé et armé s'est introduit, jeudi 24 novembre, peu avant 22 heures, dans la maison de retraite Les Chênes verts, un établissement pour religieux et religieuses catholiques appartenant à la Société des missions africaines (SMA). Selon les éléments de l'enquête, l'homme était armé d'un couteau et d'un fusil (qui s'est avéré être une arme factice). L'assaillant s'en est pris à deux employées de l'établissement. L'une d'entre elles, âgée de 54 ans, a été tuée de plusieurs coups de couteau.
"Vers 22 heures, une femme travaillant dans cette maison de retraite a appelé les gendarmes, en disant avoir été attaquée par un homme", a indiqué, dans la nuit, le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret. Ligotée et bâillonnée, elle a réussi à se défaire de ses liens et à donner l'alerte. Sur place, les gendarmes "ont malheureusement constaté la présence de sa collègue, qui était décédée", a précisé le procureur.
"N'importe qui peut rentrer là-dedans, s'est indigné sur RTL le mari de la victime. (...) Elle était d'une gentillesse... Comment peut-on lui faire du mal comme ça ? Elle est morte, et moi je suis détruit. Elle n'avait aucun problème avec personne, elle était agréable avec tout le monde et toujours serviable."
Les autres pensionnaires "indemnes"
Les 70 pensionnaires de la maison de retraite – d'anciens missionnaires d'Afrique et des religieuses, selon le maire de Montferrier-sur-Lez Michel Fraysse – ont été mis en sécurité. Ils "sont indemnes et n'ont pas été agressés", a déclaré le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret.
"Les gendarmes ont veillé à l'intégrité physique et à la présence de tous les pensionnaires, a-t-il ajouté. Aucun d'entre eux n'a été blessé ou malmené."
Le secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France, Olivier Ribadeau Dumas, a réagi sur son compte Twitter : "Notre prière s'élève cette nuit pour celle qui a perdu la vie dans cette attaque d'une maison de retraite de religieux dans l'Hérault."
Notre prière s'élève cette nuit pour celle qui a perdu la vie dans cette attaque d'une maison de retraite de religieux dans #Hérault.
— O.RIBADEAU DUMAS (@ORDUMAS) 24 novembre 2016
Un suspect arrêté
L'agresseur a pris la fuite avant l'arrivée des forces de l'ordre. Rapidement, les soupçons se sont portés sur un homme de 47 ans ayant servi dans l'armée et habitant à une dizaine de kilomètres de la maison de retraite. Visé par un mandat d'arrêt, l'homme a été arrêté chez lui, en fin d'après-midi, sans opposer de resistance, selon les gendarmes.
Père de deux enfants, est un ex-employé de la maison de retraite, aujourd'hui au chômage. Il vivait de petits travaux, notamment en réparant des vélos, selon une source proche du dossier.
Ses motivations sont pour l'heure inconnues
Selon le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret, cité par l'AFP, l'homme devait être placé en garde à vue dans la foulée de son arrestation. Pour l'instant, les motivations du suspect demeurent inconnues.
Lors de leurs investigations vendredi matin, les forces de l'ordre avait retrouvé une arme factice dans une voiture garée près de la maison de retraite, rapporte France Bleu Hérault. Il s'agissait d'un faux fusil mitrailleur de type Airsoft (une arme qui tire des petites billes).
Si toutes les pistes sont envisagées,"aucun élément ne permet pour l'instant de rattacher les faits à du terrorisme islamiste", a précisé vendredi le procureur de Montpellier. L'enquête pour assassinat et tentative d'assassinat a été confiée à la gendarmerie nationale et au service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier.
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