Hautes-Alpes : sept personnes tuées dans une avalanche
D'après les premiers éléments donnés par la préfecture des Hautes-Alpes, une avalanche aurait emporté huit alpinistes qui progressait ce mardi midi dans le massif des Ecrins. "L'avalanche a fait sept victimes et une personne blessée à la jambe " selon le préfet du département, Pierre Besnard. Le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon était toujours mobilisé par les recherches en début d'après-midi.
Plusieurs étrangers parmi les victimes
La police a fait état de 3 hommes allemands, 2 hommes tchèques parmi les personnes décédées. La femme blessée, elle, est allemande. L'identité des 2 autres alpinistes tués est encore inconnue. Selon le préfet des Hautes-Alpes, l'avalanche, aurait été "remarquée par une personne dans un refuge" . Deux hélicoptères, 11 gendarmes, dont deux maîtres-chiens, et deux médecins ont été immédiatement envoyés sur place.
"Vers midi, un des gardiens nous a alertés , explique le colonel Christian Flagella, commandant du groupement de gendarmerie des Hautes-Alpes. Il venait de constater que plusieurs cordées avaient été prises dans une avalanche."
Une plaque à vent de près de 400 mètres de long
Dans l'après midi, la météo s'est largement dégradée, rendant l'enquête difficile. L'avalanche aurait été causée par une plaque à vent "mesurant entre 350 et 400 mètres de large, ce qui est considérable ", a précisé colonel Flagella, commandant du groupement de gendarmerie des Hautes Alpes.
"Dans la pente sommitale, il y a des risques d'avalanches, des morceaux de glace peuvent se détacher", témoigne Christian Trommsdorf sur France Info, vice-président du syndicat national des guides de haute-montagne. "Il y a eu des chutes de neige assez conséquentes ces derniers jours, avec du vent", précise-t-il. En somme, c'est probablement une plaque à vent qui a provoqué l'avalanche meurtrière.
L'été implique toujours une "baisse de vigilence"
Le Dôme de Neige, est souvent considéré comme l'un des 4 000 les plus faciles du massif des Alpes. Il ne demande pas d'importantes connaissances techniques, et attire de nombreux alpinistes amateurs. En raison de la saison estivale, Dominique Létang, le directeur de l'Association pour l'étude de la neige, se demande si victimes n'éatient pas "mal préparées " aux dangers de l'avalanche, ou s'ils "respectaient bien les distances de sécurité " et "étaient équipés d'un détecteur de victimes ou d'avalanches ".
Pour Christophe Ponsart, président du bureau de haute montagne de Briançon, les conditions de l'avalanche sont surprenantes : "Dans cette zone, nous sommes plus habitués à des chûtes de seracs, sorte de gros blocs de glace, qu'à des décrochages de plaques à vent. "
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.