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Haute-Loire : deux enseignantes relaxées après avoir giflé des élèves

Deux enseignantes ont été relaxées par le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay (Haute-Loire), mardi, après avoir été accusées d'avoir giflé et tiré les cheveux de plusieurs élèves entre 2013 et 2016.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le tribunal du Puy-en-Velay (Haute-Loire), le 17 juin 2013. (Photo d'illustration) (BRUNEL RICHARD / MAXPPP)

Le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay (Haute-Loire) a relaxé, mardi 9 mai, deux enseignantes d’une école maternelle et primaire de Vieille-Brioude, accusées d’avoir giflé et tiré les cheveux de plusieurs élèves entre 2013 et 2016, selon France Bleu Saint-Etienne-Loire.

Les faits concernent cinq filles et sept garçons, victimes selon leur témoignage, de "tapes, claques, coups de pied" de la part des institutrices, ainsi que de propos humiliants ou de mises à l’écart en guise de punition.

De la prison demandée lors des réquisitions

À l’issue de l’audience, le procureur avait requis 1 000 euros d’amende, dont la moitié avec sursis, à l’encontre de l’une des deux institutrices. Pour la seconde, le procureur avait demandé deux mois de prison avec sursis, assortis de 500 euros d'amende.

La relaxe finalement prononcée s’explique par un "vide juridique" en la matière, analyse l’avocat des familles joint par France Bleu St-Etienne-Loire, et qui espère que le procureur fera appel.

"Ce sont bien sûr des débordements déplorables", a réagi, mardi sur franceinfo, Claire Billès. Pour autant, la secrétaire départementale du SNUipp-FSU dans les Bouches-du-Rhône a expliqué que les "conditions de travail font que nous sommes parfois poussés à bout. On résiste, jusqu’au moment où l’on craque".

"La difficulté et le mal-être scolaires se sont médicalisés, externalisés, a rapporté Claire Billès, qui dirige également une école maternelle à Arles. Certaines familles ne peuvent pas suivre. Résultat, des élèves qui sont en souffrance deviennent ingérables, et l’école ne parvient plus à les aider."

Face à cela, "on demande à l’enseignant français d’être parfait, de ne céder à aucune pression. Mais on oublie que l’enseignant est avant tout un être humain", analyse l’invitée de franceinfo, qui regrette notamment la raréfaction des médecins scolaires au sein des écoles primaires et maternelles.

"Nos conditions de travail font que nous sommes parfois poussés à bout. On résiste, jusqu’au moment où l’on craque", Claire Billès

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