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Groupe islamiste de Cannes : Valls envisage d'autres arrestations

Deux jours après le vaste coup de filet antiterroriste dans la mouvance islamiste radicale, 12 personnes, dont la moitié ont été interpellées à Cannes, sont toujours en garde à vue. Lundi matin sur RTL, le ministre de l'Intérieur a envisagé "sans doute, peut-être" d'autres arrestations dans ce dossier. Les enquêteurs cherchent à savoir quels étaient les autres projets du groupuscule.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Thierry Gachon Maxppp)

D'autres interpellations pourraient
" sans doute, peut-être " , selon la formule de Manuel Valls
lundi matin sur RTL
 — dimanche soir déjà, un douzième suspect a été interpellé en région parisienne. Évoquant un " groupe dangereux " , le ministre
de l'Intérieur ajoute qu'il y a en France " plusieurs dizaines,
plusieurs centaines d'individus capables de s'organiser comme le groupe qui
vient d'être démantelé.
"

Au troisième jour de garde à vue
des 11 premiers suspects, l'enquête se concentre sur les " autres cibles
(qui) étaient sans doute visées " , selon le ministre. Mais aussi sur
le parcours de ce groupuscule islamiste et la personnalité de ses membres.

Lors des perquisitions à Strasbourg, en Seine-et-Marne et surtout à Cannes où
résidaient la moitié des suspects, les enquêteurs ont saisi 27.000 euros en
liquide, des munitions, de la littérature islamiste, du matériel informatique
mais aussi quatre testaments pouvant laisser croire à la volonté de certains
membres de mourir en martyrs.

Les prisons, " terreau "
du salfisme

Le profil de ces jeunes interpelle
: ils sont nés en France dans les années 1980-1990. Plusieurs d'entre eux ont
été condamnés pour des affaires de droit commun avant de se radicaliser. Évoquant
le "terreau de la pauvreté, de l'absence de repères qui peut conduire à
la délinquance, au trafic et à l'engagement qui est celui de l'islamisme
radical
" , Manuel Valls constate que l'on retrouve ce
"terreau" dans les prisons. " Dans les prisons, nous avons
besoin d'imams, d'imams français, d'imams formés pour que ce ne soit pas des
imams autoproclamés dans les prisons qui fassent passer ces doctrines de
haine
" , affirme le ministre.

Tout le week-end, les enquêteurs
ont insisté sur la détermination des cibles de leur coup de filet. A Torcy
(Seine-et-Marne), l'un des hommes interpellés avait sous la main un 22 long
rifle chargé. Un homme qualifié de " dangereux " et qui se
plaçait " clairement dans une perspective jihadiste " . Des
documents retrouvés lors des perquisitions attesteraient d'un " très vif
antisémitisme.
"

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