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Grève à la SNCM : un bateau quitte Porto-Vecchio après des affrontements

Le Jean-Nicoli, occupé par des agents grévistes de la SNCM, a quitté le port de Porto-Vecchio ce jeudi soir après des affrontements avec des dizaines de personnes pénalisées par la grève qui paralyse le trafic entre l'île et le continent. Les forces de l'ordre sont intervenues pour séparer les deux camps.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le Jean-Nicoli a quitté le port de Porto-Vecchio sous la pression des heurts avec des opposants à la grève © Maxppp)

Après dix jours passés à quai en raison d'un conflit social à la SNCM, le Jean-Nicoli a donc quitté le port de Porto-Vecchio ce jeudi soir. Ce départ n'est pas lié aux négociations en cours entre direction et syndicats mais à l'irruption sur le port de plusieurs dizaines de personnes touchées par cette grève.

"Ils sont arrivés vers 18 heures, ils étaient 100 ou 200. On a compris qu'ils n'étaient pas là pour discuter alors on s'est enfermé à bord. Ils nous ont caillassés et ont mis le feu aux amarres arrière. Le capitaine était obligé d'appareiller ", explique Sylvain Passegué, membre de la CGT marin.

 

La direction de la compagnie dit attendre le rapport du capitaine avant de se prononcer, précisant que "la priorité a été d'assurer la sécurité du personnel et du bateau ". Les forces de l'ordre sont également intervenues pour séparer les belligérants.

 

Depuis le début du mouvement de grève, plusieurs organisations professionnelles dénoncent une grève qui conduit la Corse à "une situation économique dramatique ". Les chambres de commerce et d'industries des deux départements corses, le Medef et plusieurs organisations patronales ont appelé "l'ensemble du monde économique, du monde agricole et de la société civile à se mobiliser" ce vendredi devant les préfectures corses.

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Les marins en grève réclament à l'Etat et aux actionnaires des assurances sur la mise en œuvre du plan industriel de l'ancienne direction de la compagnie. Il prévoit la suppression de 500 emplois, sans licenciements, sur 2006.

"Ils nous ont caillassé et on s'est défendu comme on a pu" (Sylvain Passégué, gréviste de la CGT marin)

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