Fusillade entre des gendarmes et des braqueurs dans les Bouches-du-Rhône
A 4 h du matin ce mardi, quand les gendarmes d'Aubagne, près de Marseille, se sont rendus compte qu'ils étaient enfermés, cadenassés dans leur gendarmerie, ils ont tout de suite compris ce qui se passait. Sur leur périmètre d'intervention se trouve en effet un centre de transports de fonds, à Gémenos, qui a été plusieurs fois l'objet d'attaques spectaculaires : en 2007, dix millions d'euros ont été volés lors d'un braquage des installations et en 2010, des malfaiteurs se sont emparé de plusieurs millions d'euros dans une attaque à l'explosif.
Cette fois encore, le centre de transport de fonds Sazias était visé. Et les gendarmes n'étaient pas au bout de leurs surprises une fois qu'ils ont réussi à s'échapper de leurs caserne. Equipés pour une intervention musclée, ils ont foncé vers le centre de transports de fonds. Et là, ils sont tombés sur des routes semées de clous et de croisillons, que les malfaiteurs avaient répandus pour retarder l'arrivée des forces de l'ordre.
Les enquêteurs eux-même reconnaissent que cette attaque au déroulement digne d'un western a été menée avec “technicité et professionnalisme”. Mais ces précautions n'ont pas suffi aux braqueurs, puisqu'ils étaient à pied d'œuvre quand les gendarmes sont arrivés. Et l'action “technique et professionnelle” a basculé dans la violence quand ils ont sorti leurs armes de guerre et tiré sur les militaires. Ils étaient une dizaine et la fusillade n'a pas fait de blessé. Le commando s'est enfui dans deux voitures et un fourgon qui ont été retrouvés incendiés aux environs d'Aubagne.
Grégoire Lecalot, avec agences
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