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Fuites Bettencourt : les réactions après les révélations du patron de la police sur France Info

Pour la première fois, il le confirme ce matin sur France Info : Frédéric Péchenard, le patron de la Police nationale, a effectivement donné des ordres pour que les services secrets identifient la source qui informait le quotidien {Le Monde} dans l’affaire Bettencourt. _ Ces investigations auraient ensuite été menées en dehors de tout cadre légal. _ Après ces révélations, voici les principales réactions politiques ainsi que celle du journaliste du {Monde} "sonorisé" par les services secrets.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © France Info)

Gérard Davet : "L’Etat est allé trop loin"

"L’infraction pénale est infiniment plus grave du côté des services de l’Etat", déclare le journaliste Gérard Davet, dont les factures téléphoniques ont été épluchées par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) afin d’identifier le fonctionnaire qui l’informait.
Pour ce faire, les services secrets ne sont pas passés par la Commission nationale des interceptions de sécurité, "parce qu’ils savaient très bien que la Commission aurait refusé", poursuit le journaliste du Monde.
"Donc ils se sont totalement affranchis de la loi, et ce, pour mettre fin aux fuites dans une affaire d’Etat qui posait problème à Nicolas Sarkozy", affirme Gérard Davet. "Je publie un article le samedi, le dimanche il y a une réunion, Nicolas Sarkozy intime l’ordre de mettre fin aux fuites (…) Et ses proches s’exécutent. Donc l’enquête judiciaire doit aller jusqu’en haut, jusqu’au bout", explique le journaliste.

Bruno Beschizza (UMP) : "Sortons du fantasme"

"Les déclarations, sur France Info, du directeur général de la Police nationale démontrent qu’on a là un haut fonctionnaire qui n’est pas à la tête d’une officine de barbouzes", analyse Bruno Beschizza, secrétaire national de l’UMP en charge des forces de sécurité.
_ "Sortons du fantasme : qu’il existe en France des officines d’Etat qui écouteraient les journalistes, cela s’est fait. Mais c’était dans les années 1980 et c’était les socialistes au pouvoir", conclut Bruno Beschizza.

Manuel Valls (PS) : "Auditionner Claude Guéant"

"Il ne s’agit pas d’espionnage, pas de terrorisme, pas de reconstitution de groupes dissous : donc il y a bien eu une transgression de la loi", affirme le socialiste Manuel Valls. "C’est la raison pour laquelle, la Commission des lois va auditionner à ma demande le ministre de l’Intérieur Claude Guéant", poursuit le député-maire d’Evry (Essonne).
_ "Les responsables de la Police nationale, messieurs Péchenard et Squarcini, auraient dû démissionner (…) Je doute cependant qu’ils aient agi seuls, sans recevoir des ordres de leurs supérieurs", conclut Manuel Valls.

Gilles Halais

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