Frédéric Rabiller, "terroriste antiradar" présumé
Qui est vraiment, que revendique vraiment Frédéric Rabiller ? Ce dernier a été mis en examen hier, dans sa chambre d'hôpital par des juges antiterroristes. Pour "association de malfaiteurs" et "détention et usage d'explosifs", "en relation avec une entreprise
terroriste".
Au moi de mai dernier, le jeune (29 ans) employé d'un centre de tri postal manipulait des explosifs dans son appartement des Hauts-de-Seine, lorsque la détonation soudaine lui a arraché la main gauche et plusieurs doigts de la main droite. Aux pompiers qui intervenaient pour le secourir, il avait déclaré un énigmatique "je suis
de la Fnar". Soit la non moins mystérieuse "Fraction nationaliste armée révolutionnaire".
L'enquête menée ensuite par la police avait permis de retrouver des éléments en apparence accablants pour le suspect. A savoir, entre autres, des traces ADN sur des courriers de revendication de la Fnar, des liens identiques à ceux retrouvés sur les lieux d'attentats, ou encore une carte routière avec des radars entourés d'un cercle. Sans oublier des ramequins contenant de l'explosif...
La Fnar avait ainsi revendiqué, en 2007 et 2008, une dizaine d'attentats commis contre des radars automatiques, dans les Yvelines ou le Val d'Oise.
La question qui s'est rapidement posée pour les enquêteurs concerne les méthodes et l'organisation de Frédéric Rabiller. Il aurait apparemment agit seul, comme l'a indiqué son avocat, Maître Pierre Gonzalez de Gaspard.
_ "Il n'a pas organisé de groupe autour de lui, il vivait juste un profond malaise
personnel et est bien conscient de ce qu'il risque au niveau judiciaire".
Dans ses lettres, adressées au ministère de l'Intérieur ou à Paris-Match, il mêlait des revendications peu claires, la demande d'une rançon de quatre millions d'euros. Ou encore "moins de répression" et une moindre fiscalité.
Matteu Maestracci avec agences
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