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Fraude électorale à Perpignan : deux nouvelles mises en examen

Après l’annulation du scrutin municipal la semaine dernière, l’enquête sur la "fraude électorale à la chaussette" se poursuit à Perpignan. Deux personnes, dont la deuxième adjointe au maire ont été mises en examen cette nuit pour complicité de fraude électorale.
Article rédigé par franceinfo
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Deux personnes dont la deuxième adjointe au maire de Perpignan, Marie Tjoyas ont été mises en examen pour complicité de fraude électorale. Elles ont été libérées sous contrôle judiciaire avec notamment interdiction de rencontrer les autres protagonistes du dossier, a précisé le procureur adjoint de Perpignan, Dominique Alzéari. Une troisième personne déférée hier soir devant deux juges d'instruction de Perpignan a été remise en liberté et placée sous le statut de témoin assisté. Georges Garcia, président du bureau électoral numéro 4, a été mis en examen en mars pour fraude électorale. Une troisième femme était toujours entendue par les juges après minuit.

Ces trois femmes proches de la majorité municipale faisaient partie du même bureau électoral numéro 4 et ont été présentées au juge à l'issue de 36 heures de garde à vue. Une quatrième personne a été relâchée hier après-midi. Une cinquième, placée elle aussi en garde à vue lundi matin à l'antenne de la police judiciaire de la ville, avait été remise en liberté le soir même. Il s'agit d'un représentant communiste qui avait passé peu de temps dans le bureau électoral.

Lors du second tour de ce scrutin, le 16 mars 2008, le président du bureau numéro 4, Georges Garcia, avait été surpris en flagrant délit de tentative de bourrage d'une urne avec des bulletins en faveur du maire sortant UMP de cette ville, Jean-Paul Alduy. Ce président de bureau, qui avait dissimulé ces bulletins dans ses chaussettes et les poches de sa veste, a déjà été mis en examen pour "fraude électorale" et placé sous contrôle judiciaire.

Mardi dernier, le tribunal administratif de Montpellier avait annulé l'élection, estimant que la fraude était avérée et que le faible écart de voix entre les candidats pouvait altérer la sincérité du résultat. L'élection avait été remportée par le sénateur Alduy, avec 574 voix d'avance sur la liste d'union gauche-MoDem menée par la candidate PS Jacqueline Amiel-Donat. M. Alduy a décidé d'interjeter appel devant le Conseil d'Etat, une requête qui suspendrait le jugement du tribunal administratif. Le Conseil d'Etat aurait alors six mois pour se prononcer.

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