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L’évasion spectaculaire de Redoine Faïd en procès aux assises du Nord

Le braqueur récidiviste, Redoine Faïd, est jugé à partir de lundi par la cour d’assises du Nord pour son évasion d'avril 2013 de la prison de Sequedin, près de Lille.

Article rédigé par Delphine Gotchaux, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le 13 avril 2013, Redoine Faïd s'était évadé de la maison d'arrêt de Sequedin (Nord) en faisant exploser plusieurs portes. (MAXPPP)

Le procès de l’évasion spectaculaire de Redoine Faïd s’ouvre lundi 6 mars devant les assises du Nord, à Douai. Le 13 avril 2013, le détenu avait pris quatre surveillants en otage, avant de faire exploser des portes de la maison d'arrêt de Sequedin, près de Lille. L'homme, condamné en avril 2016 à 18 ans de prison dans l'affaire du meurtre d'Aurélie Fouquet, comparaît jusqu'au 15 mars. 

Un sac contient les moyens de l'évasion

À 8 heures, le samedi 13 avril 2013, dans le bâtiment B de la prison de Sequedin, Redoine Faïd sort de la cellule 345 au 3e étage. Le détenu a rendez-vous pour un parloir avec son frère. Sur les images de vidéosurveillance, il est vu avec un sac de linge sale à la main, censé être confié à sa famille. Quelques minutes plus tard, à l'entrée des parloirs, c'est de ce paquet qu'il va sortir une arme de poing pour braquer une surveillante. Toujours dans ce sac, Redoine Faïd prend des explosifs avec lesquels il fait sauter trois portes, entouré de ses quatre otages, des surveillants, qu'il libère quelques minutes après sa sortie de la maison d'arrêt. La cavale avait pris fin le 29 mai 2016, en Seine-et-Marne.

Des interrogations en série

L'évasion de Redoine Faïd aura duré 24 minutes. C'est un véritable scénario de film, sans que personne ne soit blessé, insiste son avocat, Christian Saint Palais. "Il s’est entouré d’otages pour éviter qu’on ne l’abatte. Il ne va exercer sur ces otages aucune violence. Et l’appétit de la liberté, l’ivresse de la sortie, est tellement forte qu’il va arriver au terme de son projet", déclare le défenseur. Comment l'arme et les explosifs ont-ils pu rentrer derrière les murs de la maison d'arrêt de Sequedin ? Y a-t-il eu des complicités au sein de l'administration pénitentiaire ? L'enquête n'a pas permis de répondre à ces questions. Redoine Faïd a toujours refusé de livrer le moindre nom. Il encourt la réclusion à perpétuité, car il a agi en état de récidive. 

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