Le frère de Redoine Faïd a été placé en garde à vue dansles locaux de la police judiciaire de Lille dimanche matin. Visiteur régulierde Redoine Faïd, il était présent samedi matin au parloir, sans avoir eu decontact avec lui, a expliqué le procureur Frédéric Fèvre.La garde à vue a finalement été levée en fin d'après-midi. "Aucune piste ne doit être négligée. Toutes les portesdoivent être refermées les unes après les autres", a expliqué le parquet.Un mandat d'arrêt européen a été lancé et c'est actuellement une centaine depoliciers qui tente de retrouver le fugitif, jusqu'au-delà des frontièresfrançaises."Déterminer comment il a pu avoir une arme" Selon Frédéric Fèvre, "c'est une enquête minutieuse quia débuté. Manifestement, il a bénéficié d'une ou plusieurs complicités. Le rôledes enquêteurs va être maintenant de déterminer comment, dans la prison, il a puse retrouver en possession d'explosifs et d'une arme" .Les syndicats de surveillants ont rappelé qu'ils ont demandé à plusieursreprises une fouille générale de la prison de Sequedin. Ils n'ont pas étéécoutés. Selon un élu CFTC, la fouille à corps est automatique à Sequedin à la sortiedes parloirs pour les détenus, mais ceux-ci "peuvent cacher desobjets" quand ils sont regroupés dans la salle d'attente en sortant dubox.Samedi,la ministre de la Justice s'est rendue à Sequedin pour rencontrer lespersonnels. Elle a réfuté toute "faille" de l'administration pénitentiaire.À l'issue d'une réunion de plus d'une heure, Nicolas Caron, secrétairenationale FO-Pénitentiaire a déploré l'absence de décision. "Il n'y a pas eu demort aujourd'hui, il y en aura peut-être la prochaine fois. Peut-être à cemoment-là on décidera d'agir !" , a-t-il expliqué.