Evadés de Moulins-Yzeure : les aveux de deux compagnes
Selon le procureur de la République de Lyon Xavier Richaud, les deux femmes ont reconnu avoir introduit des explosifs, un pistolet, des munitions et les détonateurs au cours des séances de parloir du samedi et du dimanche, jour de l'évasion de Khider en compagnie d'Omar Top El Hadj.
Pour introduire des explosifs dans la prison, la compagne de l'autre détenu, une jeune femme de 27 ans actuellement en garde à vue à Paris, a profité d'un certificat médical. Ayant subi une opération du dos il y a quelques années, elle s'était vue poser des plaques métalliques qui faisaient sonner le portique de sécurité à chaque fois qu'elle pénétrait dans le parloir. Grâce à son certificat médical, elle était autorisée à passer.
''Elle a dû accrocher sur elle le matériel avec un pansement adhésif". ''Une fois dans le parloir, elle a fait passer les explosifs à la compagne de Christophe Kidher qui les remettait ensuite à Khider. Tout s'est passé entre le samedi et le dimanche'', a expliqué Xavier Richaud, qui souligne que ces aveux excluent toute complicité des surveillants de la prison.
Christophe Khider, évadé dimanche de la centrale de Moulins et transporté mardi matin à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil après son interpellation, est "toujours dans un état stationnaire" , selon un bulletin de santé communiqué mercredi par l'hôpital. Le second évadé, Omar Top El Hadj, avait quant à lui "d'ores et déjà été remis aux forces de police après avoir été pris en charge par le service des urgences".
Un "audit de sécurité" va être réalisé "dans toutes les maisons centrales" où se trouvent les détenus purgeant de longues peines, a annoncé mercredi l'Administration pénitentiaire (AP), à la suite d'une réunion avec les syndicats consécutive à la double évasion de Moulins. L'AP a annoncé dans un communiqué "la présence de chiens de détection" dans les quatre centrales françaises (Saint-Maur, Clairvaux, Lannemezan et Moulins), une "mesure supplémentaire de diminution de l'effectif des personnes détenues" à Moulins par des transferts de détenus, ainsi que la mise en place "d'un groupe de travail sur la gestion des longues peines".
Caroline Caldier avec agences
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