Étudiant immolé par le feu : "Je suis un symptôme de la précarité en France" témoigne Anas, un an après son geste
L'étudiant stéphanois était passé à l'acte après avoir rédigé une lettre évoquant ses difficultés financières. Il dénonçait alors la précarité dans laquelle sont plongés nombre d'étudiants. Un an après, il revient sur son geste au micro de France Bleu Saint-Etienne Loire.
L'étudiant stéphanois qui s'était immolé par le feu le 8 novembre 2019 s'est exprimé pour la première fois sur France Bleu Saint-Étienne Loire dimanche 8 novembre. "Je suis brûlé à 75% du corps et il me reste quelques plaies, des brûlures assez marquées." Le geste du jeune Anas, alors âgé de 22 ans, avait entraîné une mobilisation contre la précarité étudiante les semaines suivantes. Il était passé à l'acte après avoir rédigé une lettre évoquant ses difficultés financières et dénonçant la précarité dans laquelle sont plongés nombre d'étudiants.
"Pas du genre à vouloir être un symbole"
"Je suis un symptôme de la précarité en France", estime le jeune homme qui n'a pas perdu ses convictions. "Je ne suis pas du genre à vouloir être un symbole, mais mon acte en est un par rapport à tout ce qui a pu se produire ces dernières années", poursuit-il. Dans son centre de rééducation, "il y a plusieurs personnes qui se sont brûlées elles-mêmes. Je ne suis pas le seul", explique-t-il.
La plupart du temps, ces gens-là sont précaires et ils ne laissent pas de testament politique. Moi j'en ai laissé un.
Anasà franceinfo
Dans un message publié sur Facebook, Anas appelle "toutes les personnes qui me liront à lutter pour leurs droits, car ce n'est pas dans la passivité qu'on arrive à défendre, et encore moins à gagner, de bonnes conditions de vie". Le Stéphanois confie à France Bleu Saint-Étienne Loire son envie de "réussir ses études" qu'il a reprises à l'université Lyon 2 et de "revenir lutter au sein de [son] syndicat et d'associations".
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