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Espionnage de journalistes: après l'affaire Bettencourt, des "fadettes" corses

Le journal Le Monde comme le Parisien affirment que dans son enquête sur les surveillances téléphoniques illégales dont ont été l'objet un journaliste du Monde en marge de l'affaire Bettencourt, la juge Sylvia Zimmermann est tombée sur une autre affaire analogue: le contrôle des communications de deux autres journalistes du quotidien du soir qui travaillaient eux sur le grand banditisme corse. Cette fois ce n'est pas le procureur de Paris Philippe Courroye qui est mis en cause mais celui de Marseille, Jacques Dallest.
Article rédigé par franceinfo
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Selon lemonde.fr, la réquisition de la juge auprès d'Orange montre que le 23 avril 2010, à la demande du parquet de Marseille, la direction centrale de la police judiciaire a obtenu les "fadettes" de deux de ses collaborateurs, Jacques Follorou et Yves Bordenave.

Dans les deux cas, le parquet de Marseille agissait dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte pour “violation du secret de l'instruction” et “violation du secret de l'enquête”

Les deux articles contestés portaient sur des règlements de comptes liés à la Corse.

Interrogé par Le Monde, le procureur de Marseille Gérard Dallest affirme avoir agi conformément à la loi “qui autorise la saisie de facturations téléphoniques dans certains cas bien précis, par exemple lors des affaires de criminalité organisée, comme celles évoquées dans les deux articles en question. Dans ces deux cas précis, les enquêteurs – magistrats comme policiers – et des avocats, s'étaient vivement ému auprès du parquet de la mise sur la place publique de certains éléments d'enquêtes en cours, révélations susceptibles non seulement de nuire aux investigations, mais surtout de mettre en danger la vie de certains protagonistes de ces dossiers. ”

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