Epilogue judiciaire pour Bernard Tapie, relaxé par le tribunal correctionnel
Le ministère public avait lui-même requis la relaxe de Bernard Tapie dans ce dossier, estimant que l'infraction de banqueroute "n'était plus caractérisée".
_ Tapie était poursuivi pour avoir continué à renflouer par l'emprunt deux de ses sociétés, au début des années 90 (Groupe Bernard Tapie et Financière Immobilière Bernard Tapie). Ces deux entreprises étaient alors en cessation de paiement.
L'homme d'affaires (ex-chanteur, ex-ministre, ex-président de l'OM, comédien...) faisait valoir que ces sociétés n'auraient pas été mises en faillite (et donc qu'il n'aurait pas été poursuivi pour banqueroute) s'il n'avait pas été "floué" par le Crédit Lyonnais lors de la vente d'Adidas (autre dossier dans lequel il a fini par avoir gain de cause en juillet 2008, après des années de procédure).
_ Selon l'un de ses avocats, ce jugement est donc avant tout "une réhabilitation sur la responsabilité" du Crédit Lyonnais, explique Me Maurice Lantourne.
Dans l'affaire d'Adidas, le tribunal arbitral chargé de régler le litige opposant Tapie au Consortium de réalisation (CDR), chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais, a finalement tranché en 2008 en faveur de l'ancien homme d'affaires. Le CDR a été condamné à lui verser 285 millions d'euros.
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