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Enquête sur la tuerie de Toulouse : les trois militaires radiés en 2008 mis hors de cause

Ils faisaient figure de suspects dans l’enquête sur les assassinats de militaires à Toulouse et Montauban et sur la tuerie perpétrée hier devant le collège toulousain. Les trois militaires qui avaient été radiés en 2008 pour des activités néo-nazies ont été mis hors de cause par les enquêteurs selon une source policière.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Les enquêteurs examinent en ce moment deux pistes principales dans l’enquête pour retrouver l’auteur des meurtres de militaires à Toulouse et Montauban et ceux d’un enseignant et de trois enfants d’une école juive toulousaine hier. Les policiers et gendarmes envisagent les actes d’un extrémiste islamiste et celle d’un fanatique d’extrême-droite néo-nazi ou "identitaire".

Concernant cette piste d’extrême-droite, les 300 hommes mobilisés recherchaient trois anciens membres de l’unité parachutiste de Montauban chassés de l’armée en 2008. Il s’était pris en photo devant un drapeau nazi en faisant le salut hitlérien. Les militaires tués jeudi dernier appartenaient à cette même unité.

Les trois hommes ont finalement été retrouvés et mis hors de cause selon une source policière contactée par France Info. Deux d’entre eux ont été entendus dans la nuit par les enquêteurs. Un troisième avait déjà été interrogé la semaine dernière après la fusillade Montauban.

La crainte d'une récidive

Pour le moment les enquêteurs ne disposent que de peu d’indices. Ce matin, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a confirmé qu’un témoin aurait vu que le tueur "portait autour du cou une caméra" . Selon le ministre, sa présence ajoute "un élément supplémentaire au profil" .

Par ailleurs la police a consulté plusieurs clubs de tir de la région et fait le tour des armuriers pour tenter de remonter la piste du 11.43 qui a servi à commettre les assassinats. Ils déroulent également le fil du scooter de forte puissance utilisé par le tueur. Un scooter noir lors des meurtres de militaires, blanc hier. Claude Guéant n’a pas exclu qu’il s’agisse du même deux-roues qui "a pu être transformé" .

Enfin ils mènent une enquête de voisinage, analysent les images de vidéosurveillance et recueillent des témoignages. Des témoignages divergents. Les spécialistes craignent une chose : que le tueur récidive."Ce qui serait étonnant, c’est qu’il s’arrête "  a expliqué un policier. 

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