Une sirène stridente, un message diffusé en boucle par les médias sur les réseaux sociaux et même sur les panneaux d'autoroute, le système est bien connu des Français : le dispositif alerte enlèvement a dix ans. Pour garder toute son efficacité, l'alerte n'est déclenchée que dans des cas très précis : lorsque l'enlèvement est avéré, que la victime est mineure, que sa vie est en danger et que des éléments permettent la localisation du ravisseur.19 cas et 100% de réussiteLe 23 avril 2015, l'alerte enlèvement est déclenchée pour Berenyss, 7 ans. La fillette vient d'être enlevée près de chez elle en Meurthe-et-Moselle par un agriculteur. Les gendarmes sont à ses trousses et le message d'alerte est diffusé dans toute la France. Après huit heures de cavale, l'homme acculé et à bout de nerfs finit par craquer. Il dépose Berenyss au hasard devant une maison à une centaine de kilomètres de chez elle. Son ravisseur sera condamné à cinq ans de prison ferme. Pour créer ce dispositif, la justice s'est inspirée de l’Amber Alert, qui existe en Amérique du Nord depuis 1996. Dix ans plus tard, l'alerte enlèvement a été déclenchée en France à 19 reprises, et dans la totalité des cas, l'enfant a été retrouvé sain et sauf.