Disparition de Chloé : certaines relations de la jeune fille déplaisaient à ses parents
Après quatre jours de recherches infructueuses, une information judiciaire pour disparition a été ouverte dans le Gard pour retrouver l'adolescente de 15 ans.
FAITS DIVERS – Une étape judiciaire de plus dans l'affaire de la disparition de Chloé Rodriguez. Après quatre jours de recherches infructueuses autour de Barjac (Gard), une information judiciaire pour disparition, et non pour enlèvement et séquestration comme annoncé dans un premier temps, a été ouverte mardi 13 novembre, rapporte une source judiciaire citée par l'AFP. L'adolescente de 15 ans n'a plus donné de nouvelles depuis vendredi.
Cette décision permet d'élargir le champ d'action des enquêteurs, qui travaillaient jusque-là dans le cadre d'une enquête préliminaire pour "disparition inquiétante".
Aucune piste privilégiée
Chloé n'a pas donné signe de vie depuis vendredi 9 novembre, après avoir rendu visite à une amie vers 17h30, à Rochegude, à dix kilomètres de Barjac. Son scooter a été retrouvé devant le domicile familial à 22 heures, le moteur froid, avec toutes les affaires de la jeune fille sous le siège, à l'exception de son casque et de son téléphone. La géolocalisation de l'appareil n'a donné aucun résultat.
Selon une source proche de l'enquête, il est quasiment acquis que Chloé a pris un moyen de transport depuis son domicile, "volontairement ou non", et s'est éloignée. "Il n'y a rien de particulier. C'est bien ce qui nous inquiète", a déclaré le commandant du Groupement de gendarmerie du Gard, le colonel Pierre Poty, à nos confrères de France 3 Languedoc-Roussillon. "Aucune piste n'est privilégiée. Nous travaillons autant sur la fugue que sur le suicide, l'accident ou l'hypothèse criminelle", a affirmé le lieutenant-colonel Baillargeat à l'AFP.
Les enquêteurs s'intéressent aux relations de la jeune fille
Selon les informations de France 3, les gendarmes s'intéresseraient tout particulièrement aux relations de la jeune fille, dont certaines déplaisaient à sa famille. Des proches et des camarades de lycée de Chloé, à Alès, ont été longuement interrogés.
La mère de l'adolescente, Violette Rodriguez, évoque quant à elle la piste d'une fugue liée à "une peine de cœur". Mais "continue de penser que si elle avait fait une fugue, elle aurait pris son chargeur" de téléphone, a-t-elle confié à ObjectifGard. "Ce que je sais, a-t-elle affirmé une interview au site d'information, c'est qu'une amie de Chloé que je lui avais demandé de ne plus voir lui a envoyé un texto un peu après 18 heures. Je sais aussi que Chloé l'a lu. Je pense qu'il s'est passé quelque chose vers 18h15. Mais quoi ?"
Elle a lancé, dimanche, un appel à l'aide devant la caméra du quotidien régional Midi Libre : "Rentre à la maison. Tu n’as pas fait d’erreur. On sait pardonner. On pense à toi très fort." Son père est affirmatif : "Chez nous, tout allait très bien. Il y a quelques jours, on était partis en Champagne voir les grands-parents et ça s’était superbement passé", a-t-il confié au journal. Et de conclure : "Je souhaite à tout le monde d’avoir une enfant comme ça."
Un appel à témoin a été lancé pour retrouver la jeune fille de corpulence mince, mesurant 1m59, pesant 49 kg, yeux bleus, cheveux longs châtain clair, piercings aux oreilles et vêtue au moment de sa disparition d'un pantalon noir ou d'un jean et d'un blouson beige clair avec des manches noires, de marque Adidas. Les témoins peuvent s'adresser à la gendarmerie de Barjac (04 66 24 50 27).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.