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Effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne à Marseille : "J'y pense tous les jours", affirme Jean-Claude Gaudin

Le maire de Marseille estime "injuste" la manière dont il a été "critiqué" sur l'habitat indigne.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille le 14 avril 2016 à Marseille. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

"Je ne vous cache pas qu'à la fin de mon quatrième mandat à la mairie, j'y pense tous les jours", affirme mercredi 30 octobre sur franceinfo le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, près d'un an après l'effondrement de trois immeubles de la rue d'Aubagne.

"Ce qu'on m'a reproché, c'est de ne pas avoir parlé"

Huit personnes sont mortes dans cette catastrophe qui a eu lieu le 5 novembre 2018. "Ce qu'on m'a reproché, c'est de ne pas avoir parlé, de ne pas être entré dans la polémique au moment de ce drame", explique Jean-Claude Gaudin.

Au moment de ce drame, nous avons dû, les adjoints au maire et moi-même, avec plus de 500 personnes mobilisées, faire face à une situation dramatique. Je n'avais pas le temps de parler à la presse.

Jean-Claude Gaudin

à franceinfo

Un an après, Jean-Claude Gaudin estime "injuste" la manière dont il a été "critiqué" sur l'habitat indigne. "Depuis, je peux démontrer ce que nous avons fait et ce que nous voulons faire", martèle le maire. "Nous avions fait dans le passé trois accords avec le gouvernement pour améliorer l'habitat indigne". Depuis le drame, "on a vérifié la solidité des immeubles. On a pu offrir des appartements à toutes celles et tous ceux qui étaient touchés par ce dramatique évènement".

"Marseille ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt"

Jean-Claude Gaudin défend son action et les "efforts nécessaires" consentis avec l'aide de l'État et le ministre du Logement Julien Denormandie. "Cela a coûté aussi beaucoup d'argent à la ville de Marseille. Mais l'argent, c'est peu de chose par rapport aux huit personnes qui ont été ensevelies et dont je garde tous les jours le souvenir."

Jean-Claude Gaudin fait aussi remarquer que, selon un rapport parlementaire, "l'habitat indigne existe très largement dans l'ensemble du pays. Marseille ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt". À la suite de cette catastrophe, plus de 3 000 personnes ont été évacuées par précaution de 370 immeubles de la ville. 1 000 d'entre elles ont réintégré leur logement. 1 700 ont été relogées et 300 sont encore à l'hôtel, selon la mairie, qui a engagé 14 millions d'euros depuis un an.

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