EADS/Caisse des Dépôts: les députés veulent en savoir plus
L’Etat aurait-il couvert les auteurs présumés de délits d’initiés au sein d’EADS en demandant à la Caisse des Dépôts de racheter une partie du capital de l’entreprise ? Interrogés par les députés de la commission des Finances de l’Assemblée nationale ce matin, les représentants de l’institution publique ont nié avoir informé ou reçu un quelconque ordre du ministère des Finances lors de l’opération financière. Opération qui remonte au printemps 2006 et qui avait été suivie d’un effondrement du cours des actions en raison des retards de livraison des Airbus. Une version qui ne convainc pas une partie des parlementaires.
Au-delà de l’affaire EADS, c’est la question du fonctionnement de la Caisse des Dépôts et Consignations, et de ses relations avec d’Etat qui est posée.
Parallèlement à l’audition des dirigeants de la CDC, les commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat se sont rendues dans la journée à Bercy pour examiner les documents relatifs à l'affaire EADS.
Interpellée par le député socialiste Gérard Bapt lors des questions à l’Assemblée, la ministre de l'Economie a répété la volonté du gouvernement de "transparence" sur les soupçons de délits d'initiés massifs chez EADS. Elle a aussi précisé que le rapport de l'Inspection générale des finances serait mis à la disposition du Parlement et des Français.
Christine Lagarde a en revanche éludé la question du député socialiste sur le renouvellement ou non par l'Etat du mandat d'administrateur d'Arnaud Lagardère lors du prochain conseil d'administration d'EADS le 22 octobre.
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