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DSK/Tristane Banon : ouverture d’une enquête préliminaire après la plainte pour tentative de viol

Alors que le ciel s’éclaircit aux Etats-Unis, l’horizon judiciaire s’assombrit en France pour Dominique Strauss-Kahn. Après la plainte pour "tentative de viol" déposée par Tristane Banon, le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire. Mais cette mesure ne présage en rien de l’avenir du dossier.
Article rédigé par franceinfo
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Après le dépôt de plainte de Tristane Banon pour "tentative de viol", le parquet de Paris avait trois options : classer la plainte sans suite, ouvrir une enquête préliminaire ou confier directement le dossier à un juge d’instruction.
_ C’est la solution médiane qui a été choisie : une enquête préliminaire dans le cadre de laquelle les investigations sont confiées à la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDT) - une enquête préliminaire peut toutefois déboucher à chaque instant sur un abandon pur et simple des poursuites.

L’avocat de Tristane Banon affirme que la plainte contre l’ex-directeur général du FMI repose sur des "éléments matériels" et ne se résumera pas à un "parole contre parole". Mais Me David Koubbi refuse de préciser s’il s’agit de SMS ou d’un enregistrement.
_ Tristane Banon, 32 ans, accuse Dominique Strauss-Kahn d’avoir tenté de la violer, en 2003, dans un appartement des quartiers chics de Paris. Les faits se seraient produits au cours d’une interview réalisée par la jeune femme, qui aurait enregistré ses échanges et sa bagarre avec DSK. Lequel lui aurait ensuite adressé des SMS pour s’excuser.

Une "tentative de viol" est passible de la Cour d’assises et de 15 ans de réclusion criminelle. Le délai de prescription est de 10 ans. A la différence d’une "agression sexuelle", si les faits dénoncés étaient avérés – c’est à la plaignante d’apporter des preuves, ils ne seraient pas prescrits.
_ Pour DSK, la scène que raconte Tristane Banon est "imaginaire". Ses avocats français, le cabinet du ténor du barreau Me Henri Leclerc, ont prévenu qu’à leur tour, ils déposeraient plainte pour "dénonciation calmonieuse".

Gilles Halais, avec agences

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