Drame du tapis roulant de Val-Cenis : prison ferme pour les employés
Le ministère public avait requis des peines allant de 12 à 18 mois de prison avec sursis. Le tribunal est finalement allé au-delà des réquisitions, condamnant deux des responsables de cette station de Haute-Maurienne à 18 mois de prison, dont un mois ferme. Il s’agit du préposé à la surveillance des quatre tapis roulants de la station, et de l’électricien de maintenance.
Les deux hommes étaient jugés pour avoir désactivé les sécurités du tapis roulant peu avant le drame, et d’avoir tenté de cacher leur faute en les réactivant aussitôt après. Leur détention provisoire couvrant la condamnation, ils ne retourneront pas en prison.
Autres condamnés, le directeur d'exploitation de la station qui écope de dix mois de prison avec sursis. Tandis que la société qui gère l'installation devra payer une amende record de 300.000 euros, et le fabricant italien du tapis, 20.000 euros, pour ses erreurs de conception.
"Chronique d'une mort annoncée"
Le 14 février 2004, la petite Agathe, huit ans, avait été happée dans une trappe de l’installation, alors qu’elle empruntait le tapis roulant pour rejoindre un télésiège. Elle était morte étouffée, sous les yeux de son frère de 13 ans qui avait lui-même été gravement blessé en tentant de la sauver.
Au cours du procès en correctionnelle à Albertville, le procureur avait dénoncé la "chronique d'une mort annoncée", soulignant "les séries de petites négligences, de fautes mineures, d’incidents qui auraient dû mettre en alerte les responsables". Il avait également critiqué le choix qui s’était porté sur cette installation "pour des raisons purement financières" et l’absence de formation adaptée pour le personnel.
Gilles Halais avec agences
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