Dijon : un détenu se rend après avoir pris en otage un surveillant à la maison d'arrêt
Les équipes régionales d'intervention et de sécurité sont sur place.
Un détenu de 21 ans s'est finalement rendu, après avoir pris en otage un surveillant pénitentiaire pendant plusieurs heures, à la maison d'arrêt de Dijon (Côte-d'Or), vendredi 4 novembre. L'agression s'est déroulée à 18h20, précise le ministère de la Justice et a duré jusqu'à 21h50. Le surveillant "rapportait un sac de vêtements au détenu", explique Thierry Cordelette, secrétaire régional du syndicat UFAP. Mais quand il a ouvert la porte de la cellule, "le détenu l'a alors menacé à la gorge avec une arme artisanale pour l'attirer à l'intérieur".
L'homme réclamait son transfert vers un autre centre pénitentiaire. Le Raid, arrivé sur place dans la soirée, n'est pas intervenu. "Le détenu a fini par se rendre au bout d'une heure trente de négociations non-stop avec le négociateur des Eris qui lui a laissé entendre qu'il serait transféré dans une autre prison", selon Thierry Cordelette. Le détenu avait été placé en détention provisoire en septembre, "dans le cadre d'une procédure criminelle, pour attaque à main armée". Il avait par ailleurs été "repéré pour radicalisme et était suivi pour cela à la maison d'arrêt de Dijon".
COMMUNIQUE DE PRESSE DU GARDE DES SCEAUX @JJUrvoas
— Ministère Justice (@justice_gouv) November 4, 2016
Fin de la prise d’otage à la Maison d’arrêt de Dijon pic.twitter.com/99N21uF0XC
Une cellule de crise et des équipes d'élite
Après sa reddition, le détenu a été placé en garde à vue et l'enquête a été confiée à la Direction interrégionale de la police judiciaire. "L'autorité judiciaire se prononcera sur les suites envisagées", indiquent le ministère de la Justice, qui "adresse l'expression de son soutien [au surveillant] et salue son sang-froid". Ce dernier n'a pas été blessé, précise le parquet, mais il "a été pris en charge par une cellule médico-psychologique".
Les prisons françaises ont été ces dernières semaines le théâtre de nombreux incidents, dont le plus violent a été l'agression début septembre de deux surveillants à Osny (Val-d'Oise) par un détenu radicalisé. Avant cette prise d'otage, la cellule de crise en cas d'incidents en détention avait déjà été activée à six reprises depuis le début de l'année par le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas.
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