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Deux ministres aux obsèques de la joggeuse assassinée dans le Nord

Les ministres de la Justice et de l'Intérieur ont assisté ce matin aux obsèques de la joggeuse assassinée le 5 septembre à Marcq-en-Baroeul (Nord) par un violeur récidiviste de 39 ans. Ce drame relance la question du suivi des délinquants sexuels mais les ministres n'ont pas souhaité faire de déclaration publique à l'issue de la cérémonie.
Article rédigé par franceinfo
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A l’extérieur de l’église Saint Vincent de Marcq-en-Baroeul (Nord), quelque 400 personnes ont suivi avec émotion les obsèques de Natacha Mougel. Le parvis et ses abords étaient jonchés de fleurs, plusieurs registres de condoléances avaient été installés pour permettre aux dizaines d’anonymes présents d’exprimer leur sympathie.
_ A l’intérieur, l’église était pleine. Ses amis et collègues de l’enseigne Décathlon où la jeune femme de 29 ans exerçait comme cadre, ont tenu à rappeler la "joie de vivre" qui animait Natacha.

Devant deux ministres venus spécialement – Michèle Alliot-Marie (Justice) et Brice Hortefeux (Intérieur), son compagnon Jean-Sébastien a demandé une action des politiques : "ce qui lui est arrivé doit servir à faire changer, non pas l’ordre, mais le désordre établi afin que cela n’arrive plus", a déclaré le jeune homme.

Les deux ministres, ainsi que Martine Aubry, maire de Lille, ont échangé avec les proches de la jeune femme à l’issue de la cérémonie. Mais aucun d’entre eux n’a souhaité faire de déclaration publique.
_ Natacha devrait être inhumée la semaine prochaine dans le Var, où demeurent ses parents.

Violeur récidiviste

Le corps de la jeune femme avait été retrouvé dans la nuit du 6 au 7 septembre sur un chemin près de la forêt de Phalempin, au sud de Lille, à une vingtaine de kilomètres du lieu de l’enlèvement. C’est son meurtrier présumé qui avait fourni les indications aux enquêteurs.

Cet homme de 39 ans, déjà condamné pour viol en 2006, a été mis en examen mercredi pour "enlèvement, séquestration, viol avec arme" et "meurtre". Il a été écroué.
_ Interpellé grâce à un témoin qui avait relevé le numéro d’immatriculation de sa voiture, Alain Penin a reconnu les faits, et invoqué des "pulsions irrésistibles" .

Gilles Halais, avec agences

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