Descente de police à Grigny : 19 interpellations
Les policiers n'ont pas attendu que retombe la fièvre des élections municipales. Ce matin, à 6 h, plusieurs centaines de CRS et de membres des unités d'intervention ont quadrillé le quartier sensible de la Grande Borne, le long de l'autoroute A 6, à Grigny. Ils recherchent les auteurs des violences qui ont fait quatre blessés dans les rangs de la police le 2 mars dernier.
Sous les yeux de quelques journalistes, peu nombreux, ils se sont rendus dans les appartements des suspects. 19 personnes, dont 9 mineurs, ont été interpellées.
Quatre policiers ont été blessés au cours des affrontements du 2 mars à la Grande Borne. Trois d'entre eux ont été touchés par des jets de projectiles et le dernier par des tirs d'armes à plombs. Les forces de l'ordre étaient intervenues pour protéger une boulangerie, menacée par une dizaine de personnes qui voulaient y mettre le feu, en demandant l'argent de la caisse.
Cette opération intervient dans un contexte tendu à Grigny. L'un des candidats aux élections, arrivé second dimanche dernier, a été menacé de mort la semaine dernière. Et la voiture de l'un de ses colistiers a essuyé des tirs au fusil à la Grande Borne. Toutes les têtes de listes ont unanimement condamné ces actes.
Autres incidents à répétition, ceux de l'école maternelle du Buffle, toujours dans le quartier de la Grande Borne. L'établissement a été incendié début mars. Il avait subi des dégradations à répétition. Les parents d'élèves se sont mobilisé pour créer des comités contre la violence.
Grégoire Lecalot, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.