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Des membres d'un groupuscule néonazi arrêtés dans le Doubs

Des membres présumés d'un groupe néo-nazi, admirateurs d'Adolf Hitler, ont été arrêtés mardi matin dans le département du Doubs, à Morteau. Trois hommes se trouvent en garde à vue et les gendarmes prévoient d'autres interpellations.
Article rédigé par Leila Marchand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Maxppp)

Ils se disaient "prêts à passer à l’acte " pour défendre leurs idéaux nationalistes. Et ils voulaient montrer qu’ils en avaient les moyens : il y a deux semaines, un groupuscule néonazi a posté sur Internet des photos de huit hommes cagoulés, munis d’armes, dont une kalachnikov, un fusil à pompe, des fusils de chasse et des battes de baseball.

Au début de l’année déjà, le groupe avait fait parler de lui en Franche-Comté. En grand, sur des façades d’une ferme d’Epenoy, dans le Doubs, et sur un bâtiment à Champagnole, dans le Jura, ils avaient tracé des tags "Blood & Honour C18" (Sang & Honneur Combat 18). La devise était aussi celle des Jeunesses hitlériennes. Les membres du groupe se revendiquent ouvertement de la pensée d’Hitler et fêtent d’ailleurs son anniversaire tous les ans. Leur site Internet contient lui aussi des propos racistes et néonazis.

Trois membres arrêtés sur une demi-douzaine

Ce groupe néonazi était identifié depuis une dizaine d'années. Sa médiatisation, de plus en plus grande, et ses dernières actions ont poussé la gendarmerie et le parquet à agir très vite. Ils sont passés à l’action mardi à 6 h du matin, dans le secteur de Morteau dans le Haut-Doubs. Sur la demi-douzaine de membres présumés du groupuscule visés par l’opération, seuls trois d'entre eux ont finalement été arrêtés. Parmi eux, deux frères d'une trentaine d'années déjà condamnés pour des actes de violences à caractère raciste.

Les suspects ont pour l'instant été placés en garde à vue pour organisation et participation à un groupe de combat, association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni de 10 ans de prison et apologie de crime de guerre. Des perquisitions suivront pour tenter de retrouver des armes et des objets susceptibles de les incriminer pour port d'armes et les gendarmes prévoient d'autres interpellations ces prochains jours.

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