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Des jeunes forcent un TGV à s'arrêter : ils voulaient tourner un clip de rap

Une trentaine de jeunes, se servant de torches d'alerte de la SNCF, a contraint un TGV à s'arrêter samedi. Le train repartait de Marseille. Les jeunes n'ont pas réussi à monter à bord et se sont enfuis. Dix personnes ont été interpellées par la police et étaient toujours en garde à vue dimanche. Ils ont dit à la police qu'ils tournaient un clip de rap.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Maxppp)

"On est en plein Far
West
" a commenté le syndicat de policiers Alliance. Samedi, une trentaine
de jeunes a forcé un TGV à s'arrêter. Ils n'ont cependant pas réussi à monter à l'intérieur
des rames. La police a pu interpeller dix d'entre eux.

La scène s'est déroulée vers 14h. Un TGV reliant Paris
à Nice, transportant environ 150 personnes, repart de son arrêt en gare de Marseille Saint-Charles. Le conducteur
aperçoit des torches allumées sur les voies. Il arrête donc le train, au niveau de la cité Air Bel, dans le 11e arrondissement. "Ces torches à
flamme rouge sont des outils de sécurité que l'on utilise ordinairement pour
signaler un gros problème et dans ce cas les conducteurs ont pour consigne de
s'arrêter
", a expliqué une porte-parole de la direction régionale de la
SNCF.

Panique à bord

Les torches ont en fait
été déclenchées, non pas par des agents de la SNCF, mais par des jeunes, qui tentent alors de monter dans
le train. Sans succès. A l'intérieur "les gens commencent à paniquer "
raconte une voyageuse qui revoit la scène : "Ils ont pris une photo d'eux
parce que pour eux c'était amusant et ensuite ils ont commencé à caillasser le
train
".

Leur objectif : "faire le buzz" ?

La police est rapidement prévenue. Lorsqu'elle arrive sur place, elle essuie quelques jets de pierres. Les
"brigands" du rail version XXIe siècle, s'enfuient. Les forces de l'ordre
en interpellent dix, âgés de 15 à 20 ans. Ils ont été placés en
garde à vue pour "entrave à la circulation des trains, dégradations
volontaires et vol
". "On continue les confrontations et auditions. Il en ressort que leur  objectif était de faire du 'buzz' sur internet, pas de voler le train ", a expliqué dimanche une source proche de l'enquête.

Les jeunes interpellés, pour la plupart mineurs, ont expliqué qu'ils tournaient un clip de rap.

Le TGV a subi des dégradations légères mais a pu repartir au bout de deux heures. Cinq autres trains qui circulaient sur la même voie ont été retardés.

"On est revenu à l'époque de l'attaque des diligences" (syndicat Alliance)

Le syndicat de policiers
Alliance a commenté cette surprenante attaque : "On est revenu à
l'époque de l'attaque des diligences, on est en plein Far West... Nous avons
déjà eu à Marseille des attaques de trains de marchandises dans les quartiers
Nord, et des agressions régulières sur les contrôleurs, maintenant on a franchi
un cran supplémentaire dans le sud de la ville avec cette attaque hors
normes
".

En 2011, une vingtaine de personnes avait contraint un TER à s'arrêter dans le
Nord de Marseille
 en mettant des charriots, des poutres et des parpaings sur les voies.

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