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De Montauban à Toulouse, sans doute le même tueur de paras

Même arme, même mode opératoire, même cibles : des soldats parachutistes. Les tueurs en scooter de Montauban jeudi et Toulouse dimanche ne font sans doute qu'un. L'armée, ébranlée, a pris des mesures de vigilance renforcée.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

L'analyse ballistique ne fait plus aucun doute : l'arme utilisée jeudi à Montauban pour exécuter froidement deux hommes du 17e régiment de génie parachutiste et laisser un troisième entre la vie et la mort est la même que celle qui avait tué un autre soldat du 1er Régiment parachutiste de Francazal à Toulouse dimanche. Un pistolet de 11.43 qui tire des balles de calibre 45. Un "gros calibre ", confie le président de la chambre syndicale des armuriers Yves Gollety, de ceux que n'utilisent que les tireurs sportifs... ou les truands. 

Mais "une seule et même arme ne signifie pas automatiquement un seul et même tireur ", précise, prudent, le procureur de Toulouse Michel Valet. Une chose est sûre pourtant, les deux affaires elles ne font plus qu'une. Le parquet de Montauban a été dessaisi et les procédures regroupées à Toulouse. La traque est menée désormais par une cinquantaine d'enquêteurs et tous les services de police judiciaire, y compris la sous-direction anti-terroriste

"Il a dégommé le petit jeune"

Ce que l'on sait de l'attaque de jeudi : le tireur, habillé de noir et casqué, a pris la fuite sur un scooter de grosse cylindrée (comme à Toulouse). Il semblait "déterminé ", tuant de sang-froid, parfois à bout portant. Selon certains passants interrogés par l'AFP, il aurait retourné l'une des victimes qui rampait pour lui loger trois balles de plus dans le corps. "Il ne tremblait pas. Il était l'arme pointé sur le dernier petit jeune, et il l'a dégommé. C'était pour le tuer ", raconte Michelle, témoin de la scène. 

Reste le mobile. Réglement de compte, geste d'un déséquilibré qui en voudrait à l'institution militaire, acte terroriste ou crime raciste, les trois soldats tués étant d'origine maghrébine ? ce triple assassinat a vraisemblablement été prémédité. Si les trois parachutistes de Montauban ont été pris pour cible en uniforme, le soldat toulouse a été abattu en civil. Ce qui laisse entrevoir l'hypothèse d'un guet-apens. Le militaire de 30 ans venait de passer une petite annonce pour vendre sa moto dans laquelle il précisait son activité. Peut-être avait-il rendez-vous ce dimanche avec le tueur. 

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