De lourdes peines requises contre les agresseurs de CRS
A situation exceptionnelle, peines exceptionnelles. Rarement peines aussi lourdes auront été requises devant un simple tribunal correctionnel. Mais l’agression de deux CRS, ce soir du 19 septembre 2006, dans la cité des Tarterêts, à Corbeil-Essonne, ne devait pas rester impunie, aux yeux du procureur de la République. Qui a dénoncé en préambule « la chape de plomb » qui s’était abattue sur la cité.
Le procureur a donc eu la main lourde : il a requis 8 à 10 ans de prison contre Bachirou Tandjigora et Mounir Labido, et 7 ans contre Bianca N’Gobila, les trois principaux agresseurs.
Pour les deux autres prévenus, le procureur s’en est remis à l’appréciation du tribunal ; cela concerne Karim Boutahrifa et Mehdi Bouharel. Mais pour ce dernier, surnommé Pistache, il a toutefois requis une peine de 3 ans de prison, pour les dégradations sur la voiture des CRS, et pour avoir menacé de mort en garde à vue un mineur.
Enfin, le procureur a requis 30 mois de prison contre Ahmed Aimad, pour les dégradations sur la voiture des policiers, et 6 mois de prison contre Abderazak Harem, pour avoir également menacé le mineur en garde à vue.
Des peines lourdes, qui vont dans le bon sens pour la partie civile.
L'audience s'est poursuivie, avec les plaidoiries de la défense. Le tribunal devrait mettre son jugement en délibéré au 1er octobre.
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