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Dammartin-en-Goële : "J'ai croisé un terroriste et je lui ai serré la main"

France Info a pu joindre en exclusivité Didier, un commercial qui dit avoir croisé la route des frères Kouachi vendredi matin à Dammartin-en-Goële. Il avait rendez-vous dans l'entreprise CTD où ils sont retranchés. Il raconte que l'un des deux frères lui a dit "C'est la police. Partez on ne tue pas les civils".
Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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  (Vue de l'entreprise CTD à Dammartin-en-Goëlle dans laquelle les frères Kouachi se seraient retranchés © Google street view)

"J'ai croisé un terroriste et je lui ai serré la main ", c'est le témoignage exclusif de Didier, un commercial qui dit avoir croisé vendredi la route des frères Kouachi suspectés d'être les auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo mercredi. Il avait rendez-vous ce matin dans l'entreprise CTD à Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne où sont retranchés Chérif et Said Kouachi.

"Lorsque je suis arrivé, mon client est sorti avec une personne armée qui s'est présentée de la police, mon client m'a demandé de partir, donc je suis parti. La personne qui s'était présentée comme étant de la police m'a dit : 'Partez, de toute façon on ne tue pas les civils', c'est ce qui m'a énormément interpellé, et j'ai décidé d'appeler la police. Je suppose que c'était l'un des terroristes ".

"J'ai croisé un terroriste et je lui ai serré la main". "Il m'a dit c'est la police. Partez on ne tue pas les civils". Le témoignage de Didier, un commercial qui dit avoir croisé les frères Kouachi
 

"Je ne les ai pas reconnus formellement, ils étaient habillés comme des policiers d'intervention, tenue noire, gilet pare-balles et fusil. Ça aurait pu être un policier s'il ne m'avait pas dit 'on ne tue pas les civils'. Ils étaient lourdement armés, comme des policiers qui interviennent avec des fusils type FAMAS. J'étais devant la porte de l'entreprise, j'ai serré la main de Michel et de l'un des terroristes. Il m'a dit 'je suis la police. Partez, on ne tue pas les civils'. Après je suis parti, et Michel a fermé le portail derrière moi. Je suis parti dans la foulée ", raconte encore Didier.

 

"Je ne savais pas s'il s'agissait d'une prise d'otages, d'un cambriolage. Je savais qu'il y avait quelque chose de pas normal. Je n'ai pas entendu de coup de feu ". "Je pense que je vais aller voir mes collègues et jouer au loto, car j'ai eu beaucoup de chance ce matin ". 

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