Crash du Rafale en Corrèze : défaillance technique écartée

L’accident est survenu le 6 décembre dernier, près de la commune de Neuvic en Corrèze. Le premier crash d’un Rafale, le fleuron de l’armée de l’armée de l’air française, depuis son entrée en service en 2006.

Après un mois d’enquête, le Bureau enquêtes accident Défense a livré ses premières conclusions. L’examen de la boite noire a permis d’écarter deux des trois hypothèses : celle d’une défaillance de l’appareil, des moteurs ou des commandes de vol. Et celle d’un malaise du pilote.

C’est donc, pour l’instant, la troisième et dernière hypothèse qui semble se confirmer : celle d’une "désorientation spatiale". Il ne s’agit pas d’une erreur humaine mais d’un risque inhérent au métier de pilote.

Cette "désorientation spatiale" intervient lorsque le pilote, trompé par la perception de son oreille interne et privé de repères visuels extérieurs lors d’un vol de nuit ou dans les nuages, apprécie mal la position de son appareil par rapport au plan horizontal. "Les instruments de bord disent toujours la vérité, or tous les pilotes, un jour ou l'autre, ont connu cette contradiction fondamentale entre ce qu'ils ressentent et ce qu'ils indiquent", explique le ministre de la Défense. Hervé Morin souligne par ailleurs que l’accident s’est produit par de mauvaises conditions climatiques.

Les investigations du Bureau enquêtes accident Défense se poursuivent.

Le Rafale accidenté, immatriculé sur la BA-113 de Saint-Dizier (Haute-Marne), s’est écrasé dans une zone inhabitée après une chute en piqué de 4.000 mètres. Son pilote, le capitaine Emmanuel Moriuser, 34 ans, un pilote chevronné, a été tué dans l’accident.

Gilles Halais (avec agences)