Cet article date de plus d'onze ans.

Coup de filet anti-islamiste en région parisienne : quatre personnes interpellées

L'opération a été menée à l'aube par la DCRI (services secrets). Quatre personnes, trois Franco-Congolais et un Malien, ont été interpellées. L'enquête vise une filière d'acheminement de djihadistes vers le Sahel, selon une source policière.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Elise Delève Radio France)

Mené par le juge antiterroriste
Marc Trévidic, ce coup de filet est lié à "l'arrestation d'un individu
il y a quelques mois"
à la frontière entre le Niger et le Mali,
précise le ministre de l'Intérieur. Il s'agit d'un animateur social d'Asnières (Hauts-de-Seine) arrêté à Niamey (Niger) alors qu'il tentait d'acheter un 4x4 avec un faux permis. Cet homme de 27 ans ambitionnait de gagner Tombouctou (Mali) pour gagner les rangs d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique).

Trois Franco-Congolais et un Malien ont été
interpellés en région parisienne par les services secrets (DCRI, Direction
centrale du renseignement intérieur) mardi à l'heure du laitier. Une opération menée notamment à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) où Cédric Lobo, l'homme arrêté au printemps dernier, fréquentait la mosquée, Ces quatre hommes, soupçonnés d'être liés à Cédric Lobo, seraient des recruteurs de candidats au djihad.

Plusieurs dizaines de Français candidats au djihad

Manuel Valls évoque "une
poignée de Français qui sont au Sahel. Donc il faut les empêcher, les arrêter, les neutraliser" :
certains aux côtés des Maliens que les forces françaises combattent actuellement dans le nord Mali, et d'autres en Syrie.  "Cela fait plusieurs mois que cette filière est
suivie"
par "la police française et les services de
renseignement
(qui) sont sur le qui-vive", même s'il n'y a pas eu
"de menace directe" d'attentat depuis le début de l'intervention
française au Mali
, ajoute encore le ministre de l'Intérieur.

Le locataire de Beauvau affirme avoir donné des "consignes de fermeté" aux services de renseignement, leur demandant d'être "attentifs" et "d'interpeller les candidats au djihad."

En septembre dernier déjà, une cellule avait
été démantelée
à Cannes (Alpes-Maritimes) et Torcy (Seine-et-Marne), soupçonnée
d'avoir voulu monter une filière de djihadistes et d'avoir commis l'attentat
contre un commerce juif de Sarcelles
(Val-d'Oise) en septembre.

Sur BFM-TV ce mardi matin, le ministre de l'Intérieur a prévenu que "d'autres
expulsions"
d'imams radicaux étaient prévues.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.