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Côte-d'Or : des lettres anonymes visant le maire venaient en réalité du premier adjoint

Le maire croit à une manœuvre à l'approche des élections municipales de 2020.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un élève d'un collège de Chenôve près de Dijon a menacé sa principale avec un couteau, sans la blesser. (GOOGLE MAPS)

Des lettres anonymes dénonçant un possible conflit d'intérêts, visant le maire PS de Chenôve, près de Dijon (Côte-d'Or), émanaient du premier adjoint, Dominique Michel. Le premier magistrat, qui y voit une manœuvre politicienne, lui a retiré ses délégations, rapporte l'AFP mercredi 28 mars. 

"Je ne pouvais pas continuer à travailler avec quelqu'un qui emploie un tel procédé à mon encontre. J'espère pour Chenôve et pour lui-même qu'il prendra la seule décision qui vaille : la démission", a déclaré à l'AFP Thierry Falconnet, maire de cette commune de 14 000 habitants de la métropole de Dijon.

"Lanceur d'alerte"

Le maire, sa directrice de cabinet et un autre conseiller municipal, également visés par ces courriers, avaient porté plainte contre X, fin janvier, pour "dénonciation calomnieuse". A l'approche des élections municipales de 2020, le maire croit à une manœuvre de Dominique Michel, qui est aussi secrétaire de la section locale du Parti socialiste. Une accusation balayée par son premier adjoint, qui reconnaît avoir écrit les lettres anonymes mais se "positionne comme un lanceur d'alerte".

Les courriers, datés de janvier, avaient été adressés au procureur de la République, au rectorat, à la préfecture et à l'université, selon leur auteur. Ils concernaient une délibération du conseil municipal de 2016 portant sur le financement, à hauteur de 72 000 euros, d'un projet de recherche sur l'utilisation des nouvelles technologies dans les écoles, avec l'université de Dijon et le CNRS.

Pour Dominique Michel, il y aurait un risque de conflit d'intérêts dans la mesure où le maire est inspecteur de l'éducation nationale et les autres personnes visées des universitaires. Le premier adjoint avait voté la délibération, mais affirme avoir averti les intéressés. Le parquet a indiqué avoir ouvert une procédure à la suite de la réception de la lettre anonyme et une autre à la suite des trois plaintes.

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