Corse : le chef de la police limogé après "l'affaire Clavier"

On a appris ce matin une sanction à l'encontre du coordinateur des forces de sécurité en Corse, Dominique Rossi, démis de ses fonctions. L'information a été confirmée un peu plus tard par la Place Beauvau, de même que son lien avec les événements de ce week-end.

Samedi, une cinquantaine de militants nationalistes ont occupé symboliquement, pendant une heure, le jardin de la villa du comédien Christian Clavier à Porto-Vecchio. Un geste destiné à protester contre la "spoliation foncière" des Corses sur leur île.

Absent, l'acteur qui est un ami proche du chef de l'Etat, avait demandé à son personnel de servir des rafraîchissements aux occupants, qui avaient passé une heure au bord de la piscine, avec vue sur la superbe plage de Palombaggia.

Malgré la présence de gendarmes, Dominique Rossi semble
avoir choisi de tolérer cette action plutôt que de l'empêcher
par la force, au risque d'éventuels incidents.

Dominique Rossi s'est vu signifier, hier soir par un coup de fil du ministère de l'Intérieur, qu'il était démis de ses fonctions.
_ Contrôleur général de 59 ans, chef de l'ensemble des forces de sécurité intérieure en Corse (police et gendarmerie), ce dernier souhaitait faire valoir ses droits à la retraite au mois d'avril mais il lui avait été demandé de rester.

Il avait été directeur de cabinet du préfet délégué à la
sécurité, Christian Lambert, au moment de l'arrestation d'Yvan
Colonna, assassin présumé du préfet de Corse Claude Erignac, en

1. Le poste de coordonnateur avait été ensuite créé sur
   mesure pour lui.

   Matteu Maestracci avec agences