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Confondu par son ADN, un ancien pompier jugé pour viol

Un ancien pompier comparaît cette semaine devant la cour d'assises du Gard à Nîmes pour le viol et le meurtre en décembre 1987 d'une lycéenne d'Avignon âgée de 16 ans. Robert Greiner a été confondu par des tests ADN près de dix-neuf ans après les faits qu'il nie avoir commis.
Article rédigé par franceinfo
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Le corps sans vie et dénudé d'Evelyne Boucher est découvert en décembre 1987 par deux chasseurs, dans une clairière de la commune des Angles, dans le Gard. Le corps tuméfié porte des marques de strangulation. Les enquêteurs relèvent une blessure par arme à feu et des violences sexuelles. Les investigations, menées d'abord dans l'environnement familial et scolaire de la lycéenne puis étendues au quartier où elle habite avec sa mère et son beau-père, à Villeneuve-lez-Avignon, se révèlent vaines. Les enquêteurs s'intéressent aussi à des personnes connues pour des affaires de mœurs, et notamment aux tueurs en série ayant pu se trouver dans la région d'Avignon en décembre 1987. Ils exhument même le cadavre du criminel Roberto Succo - décédé en mai 1988 - qui se trouvait la veille du crime et les jours suivants dans le Sud de la France.

L'enquête est dans l'impasse, jusqu’en juin 2006, où elle connaît un rebondissement inattendu. La juge d'instruction reçoit une note du Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg) qui l'informe de la correspondance entre l'ADN identifié sur le sperme retrouvé sur la jeune fille et celui d'un homme condamné deux ans plus tôt pour violence en réunion. C'est dans le cadre de cette condamnation que Robert Greiner est contraint de se soumettre - non sans réticences - aux prélèvements biologiques, comme la loi le prévoit. La juge d'instruction fait aussitôt interpeller Robert Greiner, pompier professionnel. De nouvelles expertises confirment la concordance des ADN.

Pourtant, l'ancien pompier "continue de nier les faits de meurtre", a précisé Me Gontard. S'il a eu une relation sexuelle avec la victime, devrait-il soutenir lors du procès, c'était dans l'après-midi du crime alors que l'enquête a montré qu'il a été commis entre 19H00 et 22H00. Au-delà de l'expertise biologique, les enquêteurs se sont forgé la conviction que M. Greiner avait un lien avec la victime. Le pompier était affecté à la caserne voisine du lycée avignonnais que fréquentait la jeune fille. Le meilleur ami de Robert Greiner, à l'époque, vivait à moins de 300 mètres du domicile de la jeune fille. L’ancien pompier âgé de 55 ans, devrait plaider non coupable lors de ce procès, a déclaré son avocat, Patrick Gontard.

Caroline Caldier avec agences

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