Condamnation d'Yvan Colonna : un verdict très mal accueilli en Corse
La manifestation de soutien contre la condamnation Yvan Colonna a réuni samedi après-midi à Ajaccio un peu plus de 3.500 personnes selon la police, 15.000 d'après les organisateurs.
C’est derrière une banderole proclamant "Ghjustizia pà Yvan" (la justice pour Yvan), que les principaux leaders nationalistes et des élus "corsistes" se sont réunis autour du docteur Edmond Simeoni, président du comité de soutien au berger de Cargèse.
Dans les premiers rangs du cortège, il y avait notamment le représentant de la Ligue des Droits de l'Homme en Corse, André Paccou, l’élu autonomiste Jean-Chistophe Angelini mais aussi les avocats et la famille d'Yvan Colonna.
_ Sa sœur Christine a notamment dénoncé un "scandale judicaire". Un procès également qualifié de "pantalonnade", de "mascarade", de "parodie de justice", par l'un se ses avocats, Me Sollacaro.
Quelques incidents ont émaillé la fin de la manifestation qui s'était déroulée sous un ciel gris. Des manifestants encagoulés ont lancé des pierres, des pétards et deux cocktails Molotov en direction des forces de l'ordre, qui ont riposté en tirant des grenades lacrymogènes.
Vendredi soir, Yvan Colonna a été condamné en appel par la cour d'assises spéciale de Paris à la réclusion à perpétuité assortie d'une période de sureté de 22 ans.
_ Ses avocats ont confirmé samedi que leur client se pourvoirait en cassation dès lundi et qu'il saisirait éventuellement la Cour européenne des droits de l'Homme (voir article associé).
Cécile Mimaut, avec agences
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