Collision train/bus scolaire : le chauffeur en garde à vue
C'est le plus grave accident de transports d'enfants depuis 25 ans en France. Au lendemain de la collision, le bilan est très lourd : sept adolescents ont trouvé la mort, 25 passagers du bus ont été blessés. Trois collégiens sont grièvement atteints.
Une chapelle ardente a été dressée à Allinges, tout près du lieu la collision entre le bus et le TER. Nicolas Sarkozy s'est rendu sur place ce matin. Il s'est recueilli pendant une vingtaine de minutes aux côtés des familles.
Une cellule psychologique a été mise en place au collège de Margencel, en Haute-Savoie, d'où étaient originaires les victimes. Ces élèves de classe de 5ème et leurs professeurs se rendaient en voyage scolaire au village médiéval d'Yvoire.
Quant aux circonstances de l'accident, elles font actuellement l'objet d'une enquête. On s'oriente vers une erreur humaine : selon les premiers témoignages, le chauffeur du bus s'est engagé sur le passage à niveau alors que les barrières étaient en train de se fermer. Le car serait alors resté coincé, et le train l'a coupé en deux.
Le chauffeur a été placé en garde à vue, avec toutes les précautions d'usage. A la question de savoir si la responsabilité du chauffeur pouvait être évoquée, le procureur a répondu : “Non, au stade actuel de l'enquête. Dans l'état actuel de l'enquête, nous ne disposons de certitude ni dans un sens, ni dans un autre.”
Les chauffeurs du TER et du car, indemnes mais "très choqués", ont été entendus par les enquêteurs, a indiqué la gendarmerie. On leur a fait une expertise toxicologique, dont les résultats seront connus dans quelques jours.
Débat relancé sur les passages à niveau
Selon les premiers contrôles des dispositifs de télésurveillance
électronique, le passage à niveau a "apparemment fonctionné normalement", a assuré le secrétaire d'Etat aux transports, Dominique Bussereau, qui s'est rendu sur place. Une équipe d'experts sera dépêchée "dans les prochains jours".
"Incontestablement, il y a un problème de responsabilité du conducteur", a
estimé pour sa part le Premier ministre, François Fillon, lors d'une émission
politique sur Internet. Il a souhaité "un effort supplémentaire" pour la
sécurité du transport des enfants.
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